Oui bien sûr, y'a pas de problème 

 

 

Bon alors voilà

 

Avec Steph, 2 jours avant de partir en vacances on ne savait toujours pas où on irait. La miss voulait plutôt soleil et repos, et moi je revenais d'un week-end plutôt hot saucisse en Ariège (Cf. LIEN VERS L'AUTRE CR) donc pourquoi pas.

On avait pensé au Maroc mais rien de définitif. Jes m'ayant dit que Safa était à Marrakech en ce moment, on s'est dit que ça pourrait être sympa d'aller là bas et de peut-être se croiser. J'en parle à Mel qui me dit d'appeler Safa pour le logement. Moi : « ah ben oui j'suis con, elle doit avoir des bonnes adresses et tout ». Lui : « oui t'es vraiment con, ses parents ont un Riad en plein dans la Médina ... », chose que j'avais sûrement su un jour mais que j'avais oubliée ...

YOUPI LA VIE. Trop bon comme coïncidence en tout cas.

 

Donc allez, feu pour le Maroc.

Pas de problème pour les billets aller, par contre y'a aucun retour disponible

Bon allez en tente le tout pour le tout. On trouve des billets chez Atlasblue qui nous emmènent jusqu'à Madrid et d'autres chez Vueling qui partent de Madrid pour Paris 1h15 après. Allez on tente, ça peut passer.

 

Avant de partir le mercredi, petit arrêt chez Pitch à Paris ... où on se mettra une race pas possible, toute l'après midi. C'est bien simple le taxi qui nous a amené à l'aéroport a du nous prendre pour des crétins dégénérés parce qu'on a passé tout le trajet à se marrer comme de clefs à molette (d'ailleurs si quelqu'un sait d'où vient cette expression ?). Dernière petite bière avant le départ et zou on s'en va, dans un avion où il fait au moins 240°. C'est l'orgie de chaleur. Un mec à côté de nous dégouline de partout (c'est intéressant ça hein !)

 

On arrive tranquilles là bas le mercredi soir. Et après 1h30 d'attente dans la file des passeports (20 personnes devant nous seulement, ça donne le rythme !) on trouve enfin Youssef, l'oncle de Safa qui était venu nous chercher). On part retrouver son pote taxi avec qui il est venu et zou, direction le riad. Première découverte de nuit de la ville le long du trajet : ca a l'air magnifique, y'a des gens partout et on va sûrement éviter de conduire là bas parce que ça a pas l'air gérable. Puis découverte du Riad et là premier émerveillement (après la gentillesse de Youssef) : la maison est magnifique. Incroyable comme c'est beau et grand. Et dire que tout ça c'est pour nous ...

Nuit 1 :

Avec le décalage et l'enthousiasme, j'ai pas trop sommeil et je me couche vers les 4h du mat. 30 min après, l'horreur faite réalité : YALLLLLLAAAAAAAAAAAAAAAHHHH WOKBAAAARRR !

Putain ça glace le sang la première fois. D'autant plus que pour que pour que tout le monde entende y'a des hauts parleurs sur les 4 côtés de la mosquée, et que cette dernière n'est autre que la maison voisine du riad ...

Jour 1 :

Safa était en vacances pendant une semaine avec sa famille et ils rentrent tous le matin vers 9h. En les attendant, on prend un petit dej servi sur la terrasse du Riad par Youssef. Je viens juste de becqueter là, mais rien que d'y repenser ...

 

Puis petit tour dans les souks. Youssef nous fait faire le trajet dans un sens jusqu'à la place Jemaa El Fna puis il nous dit que y'a juste à faire le même dans l'autre sens pour rentrer. 15 min l'aller, ça sera plus de 2h le retour tellement c'est le boxon là dedans et y'a pas de kern.

Arrivés place Jemaa El Fna, on commence notre petit tour ...

 

... puis Steph se fait alpaguer par une gonzesse qui commence à lui faire un petit dessin au henné sur la main. C'est joli. Puis le dessin grossi un peu ... et la femme fini par lui faire un truc qui va du coude jusqu'aux ongles. Mais c'est très joli.

Je me fous un peu de ça gueule de s'être fait choppée aussi vite comme une touriste de base, à peine le temps de me rendre compte qu'on m'a moi aussi chopper le bras et que j'ai maintenant un gros scorpion qui fait le tour du bras, un peu comme un tribal. Bon ..

.

 

On tente de rentrer (2h donc) et on retrouve finalement le riad. Safa et sa famille ne sont toujours pas arrivés. On repense aux passeports et on se dit qu’ils seront sûrement là pas avant 15h. Ils arriveront finalement vers les 16h je crois, suite à un trajet assez galère à 6 dans un tacos pourri.

 

A cette heure là, il fait tellement chaud qu'on se couche tous à la (wokbar ) fraîche.

On fera ça tous les jours. Il doit faire 45°.

 

Le soir je sais plus trop.

 

Nuit 2 :

YALLLLLLAAAAAAAAAAAAAAAHHHH WOKBAAAARRR !

 

Jour 2 - 3 :

Promenade dans la ville, visite d'anciens palais ...

 

... de la maison Majorelle ...

 

re les souks encore (j'en suis complètement fan) et la place etc ... 

 
 

Le soir la mère de Safa nous demande si on veut qu'elle nous fasse des plats typiques. Oh que oui m'dame.

Elle nous fera à manger 5 fois je crois, et à chaque fois ce sera divin (pardon : ça s'ra l'orgie !) :

 

 

 

un poulet fourré qui déchire tout :         un couscous apocalyptique : 

 

un tajine de folie :     une tanjia de mammouth :  
 

et le dernier jour on aura une pastilla (suivie d'un tajine !!!) qui nous ferait nous découper les seins avec un grille pain que même un âne il s'en mordrait les couilles, une très bonne pastilla quoi !

 
 

 

Un soir, on ira avec Safa manger place Jemaa El Fna (aussi connue sous le nom de la place folle). A savoir que cette place vit 24h/24, 365jours par an. Toujours animée : la journée par les multiples charmeurs de serpents, musiciens gnawa, porteurs d'eau, femmes qui font du henné etc. ...

puis par des estancots qui s'installent vers 16h30 - 17h ... 

 

... et qui préparent de la bouffe à foison tout le soir. On dirait la place de Jaude en 30 fois plus grand et avec du monde. On mange au stand 31. Selon les dires de Safa, la femme du roi du Maroc serait aller manger ici un jour où elle était enceinte plutôt que de manger dans son palais. En tout cas c'était bien bon (petites saucisses grillées, un bout de pain et un coca, le tout pour 4€ pour 3 personnes ...) mais c'est surtout l'ambiance qui est fabuleuse. Ca grouille de partout. Une fois que t'as fini de manger, on plonge ton assiette dans une bassine d'eau, on la refout sur la table et zou c'est reparti pour un autre service.

Jour 4 :

Aujourd'hui on a décidé d'aller visiter un peu les alentours de Marrakech. On doit prendre un taxi le matin qui nous emmènera voir la vallée de l'Ourika.

Le guide Michelin nous dit qu'il faut faire attention, c'est une des routes les plus dangereuses du Maroc. Elle est proche d'un précipice et s'est déjà effondrée plusieurs fois. Arrivés à la station de taxi, un chauffeur sort la tête par la fenêtre de sa bagnole et nous dit « Ourika Ourika ? »

On lui dit oui. Le mec descend de la voiture pour prendre des affaires dans son coffre et là, première « alerte » : le taxi est unijambiste !!

On se regarde avec Steph, puis on décide qu'il a l'air bien sympa et qu'on y va. On se met d'accord sur le prix et zou.

Le mec est super sympa. Il nous explique un peu le système qu'il a bricolé pour pouvoir conduire avec une seule jambe : en gros il a fixé un levier sous le volant, quand il tire dessus, ça appuie sur la pédale de frein, quand il pousse dessus, y'a un cable qui est relié à l'accélérateur sous le capot et ca tire dessus.

On discute un peu avec lui, il nous explique pas mal de choses sur la route puis d'un coup il se gare sur le bord de la route, descend de voiture pour aller -dixit lui-même- chercher sa 3ème jambe dans le coffre (une béquille quoi). Le gars nous dit de le suivre. On entre dans un village à flanc de colline. Puis il ouvre une porte et nous dit de passer devant ... En fait notre taxi nous a amener chez des berbères pour prendre le thé à la menthe et nous faire visiter LA vraie maison berbère, avec la première pièce en rentrant qui n'est autre qu'un étable avec un veau et un âne. Il nous montre comment préparer le thé et on boit avec lui. Steph entrera dans un hammam miniature.

Le long du trajet il nous arrêtera encore à d'autres endroits en nous expliquant de quoi il s'agit.

 

Arrivée à notre premier terminus : la station de ski de l'Oukaïmeden, non loin du Toubkal. Le taxi voudra nous monter jusqu'en haut du chemin, normalement praticable en 4x4, mais pas en vieille Mercedes ... ben pourtant si ça passera. Bon la voiture à besoin qu'on la re-nourrisse en flotte toutes les 20 minutes mais sinon c'est bon  

 

Petit point de vue de là haut :

 

Puis on remonte dans le tacos direction Setti Fatma et les chutes d'eau. On traverse plusieurs villages bien pourraves (au niveau de la largeur des rues j'entends ...) puis on tombe sur un guide qui nous propose de nous accompagner jusqu'aux chutes. On le suit. Le mec grimpe à fond les ballons. Les chutes sont plutôt jolies mais vu qu'on est dimanche, y'a pas mal de monde. Hassan nous propose un chemin de retour différent pour éviter la foule. On le suit. Il nous fait passer par un 4 sup tout patiné bien casse gueule. Tout comme le taxi il nous expliquera plein de choses tout le long du parcours.
 

De retour au village ...

... on retrouve le taxi qui nous attendait devant un troquet. On repart. 45min après, on est toujours le village, on a du avancer de ... allez ... au moins 4 mètres. C'est le bordel, y'a des bagnoles de partout, dans tous les sens. Un marseillais, s'énerve, fait demi tour et embouti son pare-chocs arrière (c'est encore plus intéressant que le mec qui dégouline dans l'avion ça hein !).

Sur le trajet de retour (la terres est super rouge, jamais vu ça moi) ...

... Mohammed nous arrêtera chez un vendeur de tapis berbères chez qui se fournissent les mecs du souk à Marrakech; Le prix de base annoncé est donc 2x moins cher que là bas. Ca vaut le coup.

On s'arrêtera aussi chez une coopérative de femmes qui produisent de l'huile d'argan. Steph ira avec les femmes et l'une d'entre elles voudra la garder pour la marier avec son fils ... bon, j'avoue j'ai hésité (j'déconne belette ) . En fait je faisais un peu le malin jusqu'à ce qu'elles se mettent à chanter et à faire le youli-youli comme si Steph avait di t oui et que le mariage allait se faire.... en tout cas on n'a bien rigolé et ces femmes étaient charmantes.

Puis retour définitif sur Marrakech où on prend le numéro de tel de Mohammed en lui disant qu'on le rappellera peut-être car on veut faire un tour à Essaouira.

 

Nuit 5 :

Rien du tout. On l’a pas entendu !!!

 

 

Jour 5 :

Comme envisagé, on décide d’aller à Essaouira. On a rappelé Mohammed la veille au soir. « pas de problème mon ami ». Ca d’ailleurs faut s’habituer à l’entendre là bas. Quoi que tu demandes on te répond toujours ça. Trop bon.

On retrouve Mohammed le matin. Il est venu avec son fiston, un joli gamin qui doit avoir 9-10 ans.

« Ca va les amis ? »

« oui et toi ? »

« oui ça va bien, y’a pas de problème »

« Bon aujourd’hui j’ai pas pris l’autorisation pour le taxi, alors si on se fait arrêter par les flics, vous dîtes que vous êtes de ma famille. »

Puis il nous regarde un peu et précise :

« Dites que vous êtes des amis plutôt »

Bon bref, on part. Sur la route y’a des barrages de flics partout. A chaque fois, il fait un petit signe de la main et on passe tranquille. Il a l’air connu le Mohammed.

 

Au bout de 3 heures, on arrive à Essaouira. Ca en jette. On dirait un peu le St Malo marocain, avec les remparts, les canons et tout et tout. Les souks en plus et les crêperies en moins quoi !

On se gare.

«  bon ben Mohammed, on se retrouve ici vers les 17h ca va ? »

« Ah non mais attendez je vais vous faire visiter, moi. Y’a pas de problème »

Et v’la –t-y pas que Mohammed et ses béquilles nous fait faire tout le tour de la ville, nous faisant entrer dans les ateliers derrière les magasins etc. …

 

 

Arrivés au port, la criée est terminée mais il reste quelques pêcheurs qui déballent leurs poissons. En gros le matin les mecs partent à la pêche, jusque là tout est normal, puis ils reviennent et déchargent, normal encore, mais juste après on retrouve le poisson direct sur les étalages de petits « restos » juste à côté. Les poissons sont énormes, magnifiques. Moi j’suis pas trop poisson normalement mais là je m’étais dit que j’en mangerai.

 
 

On passe devant un étal, on regarde les poissons. On prend un bar de 12m de long, des sardines énormes et qui puent pas les sardines françaises, une grosse pétée de crevettes. Un gars pèse ça, nous donne un prix. Le taxi négocie, on tombe d’accord sur le prix. Le mec part faire griller les poissons juste derrière pendant qu’on s’installe à table. On nous ramène les poissons desarrêtés (on dit bien désossés alors) tout préparés. Hum c’est bon ! En tout cas, ça a l’air bien meilleur que du riz au gras. .

 

 

On continue de faire un petit tour dans la ville puis on décide d’aller se bacquer. On emmène le petit Bader avec nous. Dehors 40°, dans l’eau … allez un bon 18° … Ca meule grave mais on avait dit qu’on se baignerai. On plonge rapidos, et on ressort encore plus rapidos. Le petit lui s’éclate comme une bête. L’est tout content.

Mohammed me demande mon téléphone portable. Je lui prête. Il appelle quelqu’un, raccroche puis nous dit : « Ma femme vous attend ce soir pour le couscous ». La gentillesse et l’accueil de ce pays sont exceptionnels. Malheuresumenet on devra décliener l’invitation car on est déjà invité ce soir là. Par contre on passera quand même chez lui pour boire le thé. Sa femme en aura profiter pour nous préparer des pâtisseries (« faut tout finir sinon vous partez pas ») ; pâtisseries qu’elle nous enveloppera finalement dans un papier alu : « amenez les, mais ne les ouvrez qu’en France. En les mangeant vous penserez à nous ».

 
Puis c’est l’heure de rentrer. Mohammed nous ramène au Riad. Mais on se dit encore à demain car on a prévu d’aller avec Safa refaire un tour chez Mohammed Berber, le marchand de tapis berbères de la vallée de l’Ourika. Quand on a dit les prix à Safa, elle a voulu venir avec nous.

 

Nuit 6 :

YALLLLLLAAAAAAAAAAAAAAAHHHH WOKBAAAARRR !

Ah ouf … il nous manquait Yallah Kebab

 

Jour 6 :

Bon ben comme prévu, on ira chercher notre tapis chez Mohammed Berber. Bien négocié, cool.

 Mohammed (le taxi pas le vendeur de tapis) nous ramène puis ému nous demande de partir vite avant de se mettre à pleurer. Il nous sert bien fort dans les bras et on s’en va, en espérant bien le revoir un de ces 4.

Puis dans l’aprem, Steph aura un gros coup de mou et s’endormira. J’en profiterai pour aller refaire un tour au souk où je partagerai le café avec un marchand dans son étal, garçon qui m’invitera à manger le couscous chez lui le soir même … L’orgie j’vous dit !

C’est ce soir là qu'on mangera la pastilla qu’est tellement bonne que même ta mère qu’est sur Pluton on l’entendra crier d’la chatte.

 

Nuit 7 :

C’est notre dernier : YALLLLLLAAAAAAAAAAAAAAAHHHH WOKBAAAARRR !

 

Jour 8 :

Un p’tit tour au souk et aux marchés aux épices pour ramener quelques trucs puis départ pour l’avion.

 

On monte dans l’avion. On parle un peu aux gens pour savoir s’ils pensent que c’est possible de chopper le suivant au départ de Madrid. Des habitués nous confirment que c’est normalement jouable. On arrive au même terminal que l’avion d’après, l’avion met finalement 20 min de moins que l’horaire prévu etc. … Sauf que ce jour là y aura des merdes pour les bagages et que donc on loupera l’avion. J’ai fait tout ce que j’ai pu pour retarder l’avion (1 semaine de tchatche au Maroc, ça aide), et j’ai réussi jusqu’à ce que le mec au comptoir me dise que « oui mais bon là maintenant l’avion il est parti monsieur, c’est plus la peine ». Effectivement ça faisait 45 minutes que je le barratinais et c’était trop tard. Juste au moment où Steph arrive avec les valises … Bon ben tant pis.

« Le prochain avion svp c’est quand ? »

« Ben demain y’a plus de places donc après demain à 6h du mat. »

« Banco ! »

 

« Steph, tu connais Madrizzz ? »

« Non »

« Ben moi non plus, trop cool »

 

Donc on a passé un jour et 2 nuits sur Madrizzzz, et le premier truc qu’on a fait, sans s’en rendre compte en plus, c’est prendre du jamon Ibérico avec des grosses canas

 

Puis retour final sur Paris où on se reprendra des cuites au jaune, des grosses bouffes notamment un soir avec Fwed et Marion et ce fut bon !