Participants : Patrick, Beñat.

 

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Samedi Matin.

Je passe arracher Patrick l’artiste pré-retraité à ses sculptures en cours à l’heure du troisième café. Tri du matériel : ta corde, mes dégaines, tes friends, mon réchaud … chacun son slip. La base. 

On déroule un matelas double épaisseur presque propre sur le plancher de l’Espace et on jette le tout dessus. Et direction España ! 

Horreur ! On a oublié le café ! Prétexte pour s'arrêter aux ventas du Pourtalet diront les mauvaises langues. Je ne sais pas pourquoi, les chaînes pour voiture sont en promo mais ça on les a, y des affaires à faire.

Début d’aprem, on arrive à Panticosa où l’été indien déjà bien installé incite à la grimpe au soleil et en T-shirt. Découverte d’un secteur un peu à l’écart du village sur les flancs du Peñon de Escuach.

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Approche bucolique...

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... face à la Peña Telera

 

On part dans la voie Mertxe, un peu au hasard. Pas majeur mais quel plaisir de faire plusieurs longueurs dans un tel cadre. Seules les longueurs impaires grimpent un peu (elles seront pour l'artiste) mais le rocher est mignon tout le long.

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Retour bagnole et préparatifs des sacs pour le lendemain tant qu’il fait chaud. Cañas, tinto, chulletas patatas fritas à Panticosa. Là aussi, la base.

A Sallent, recherche de l’habitat pratique ( 😊) pour bivouaquer dans l’Espace à l’écart du bruit et des lampadaires. Il fait presque froid.

 

Dimanche.

Comme prévu, la montagne est sèche et les conditions d’alpi sont nickel un peu partout dans les Pyrénées depuis plusieurs semaines. Et ça se sait ! Du coup, les couloirs principaux de la Telera affichent complet le week-end et il faut prendre un ticket pour les rappels de descente paraît-il. Aussi on monte en voiture au parking de los Sarrios dans la station de ski de Formigal à 1800 m d’altitude. Inversion thermique, il fait plus chaud que dans la cuvette de Sallent. On remonte à pied les pistes de ski avant l’ouverture pour passer le col d’Izas. On quitte l’ambiance station à canons à neige pour basculer dans le vallon encore bien sauvage d’Izas.

Enfin apparaît l’objectif du jour, la Punta Escarra. Vue d’ici, cette pointe a fière allure avec son air de petit Cervin.

 

FOTO PUNTA ESCARRA

Un long couloir à remonter, quelques gradins en mixte puis une pente terminale raide en neige dure.

 

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On fait le plein d'énergie (solaire) avant d'attaquer le couloir.

 

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Dans les gradins avec des sections mixtes.

 

Les ancrages sont très corrects et la corde ne sera sortie que pour la descente.

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Sur la vire intermédiaire.

 

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Sortie de la petite cheminée M3

 

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Dans les pentes finales. On assure ses appuis.

 

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Et voilà. Summit 2753 m avec 4 gars de Pampelune partis bien avant nous.

 

« C’est très beau ! » dit l’artiste.

Retour par le même itinéraire moyennant deux rappels et demi et de la désescalade. La longue remontée au col d’Izas fera presque envisager Patrick d’arrêter le tabac (au moins 1 jour ou 2).

Après les bières et pizzas de Formigal, direction Gourette, de nuit, pour un nouveau bivouac dans l’Espace sur le site féérique du parking du Ley. Je sais, je te vends du rêve Patrick.

 

Lundi.

Comme on compte prendre les remontées mécaniques dès 9h, pas besoin de mettre le réveil.

Comme on dort vachement bien sur le matelas de Patrick, la grasse matinée s’éternise et réveil en catastrophe à 8h30 !

Comme on prend le petit déjeuner qui nous est offert par la famille à Gourette et comme de toute façon il n’y a pas de forfait randonneur vu que le haut de la station est fermé par manque de neige en dessous ! (c’est un concept), on est ultra à la bourre sur le timing de la journée.

On remonte alors assez vite les un peu plus de 1000 m de D+ pour attaquer la traversée de l’arête Sud du Pene Médaa.

 

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Le haut de la station fermée comme terrain de jeu pour nous tout seuls

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 La chevauchée du jour.

Comme dit le topo, c’est facile et esthétique. Du cramponnage, du mixte alternant avec une arête cornichée, quelques longueurs entrecoupées de quelques rappels.

 

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Bref, un petit concentré d’alpinisme, parfait pour l’initiation et que je referais bien si ça dit à quelqu’un.

 

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Retour par les pistes désertes de la station ? Tentative de gain de temps en convertissant un matelas de protection de pylône en luge de fortune. 

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Top départ dans le pentu !

Pas la meilleure idée que j’ai eue. Au bout de quelques dizaines de mètres, l’embarcation de fortune prenant trop de vitesse sur les pentes verglacées menace de chavirer.

« Saute Pat, saute ! ». Roulé-boulé dans la pente en piolet/crampons, mes mains en sang. Le matelas, lui continue son petit bonhomme de chemin à pleine vitesse finissant sa folle course par un joli back flip. Trop beau.

Nous, on finit sagement à pied sans autre chorégraphie.

Retour direct sur Bordeaux. Dommage, il fait encore beau mais Pat a peut-être moyen de conclure le lendemain, il sait pas … Dure vie que celle du Casanova de Villanova d’Ornon. Mais grimper ou grimper, il faut choisir.

Commentaires   

# niko 21-02-2024 08:47
Un artiste, un poete => 2 clowns !
Un CR qui donne des étoiles dans les yeux.
@Benat: cette sortie à Gourette, tu ne l'avais pas déjà faite avec une de tes filles ? Sinon partant pour me mettre au bout de la corde ;-)
# orel 19-03-2024 21:25
Excellente concluXion de ce super CR : "Grimper ou grimper, il faut choisir."

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