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- Écrit par jc
- Création : 13 avril 2020
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Après Arlaud Souriac mi-janvier, il était clair que les condis étaient top dans les goulottes !
On ressort la liste des projets avortés les années précédentes, et dans le haut on retrouve Pombie Suzon. Mais les aléas météo, et les contraintes diverses font que c’est presque un mois plus tard qu’on met le cap vers la vallée d’Ossau.
On arrive au parking d’Anéou vers 19h30. Coup de bol, il y a juste un van garé (un post sur FB 2 jours plus tôt nous avait fait craindre l’embouteillage…) Il fait nuit noire, avec une belle brume (classique). Heureusement, on connait le chemin ! … bon on a quand même hésité pas mal.
Arrivée vers 21h au refuge de Pombie, il y a 2 espagnols, déjà couchés dans le petit dortoir. Ils nous disent vouloir se lever vers 6h30, on leur dit que c’est très bien comme ça, on mange un bout, on cale le réveil à 5h20 (ceux qui n’ont jamais hésité entre 5h15 et 5h30 ne comprendront pas…) et zou, dodo !
Le lendemain, le moral est au beau fixe, comme le temps. Mais en sortant du refuge, c’est le drame : « Poulet, il y a une cordée à l’attaque, et une autre qui arrive. - Tu déconnes ? - C’est mon genre ? » Bon, allez on déjeune et on va voir. Au final, on attendra 30 minutes au pied de la vire pour laisser de l’avance aux deux premières cordées, et on verra bien deux cordées arriver plus tard depuis la vire (à la course ! dont nos collègues du refuge)
mais on sera bien tranquille dans tout le couloir :-)
Comme prévu, la vire est bien conne (elle l’est déjà en été et de jour), mais en s’appliquant, ça passe. Le jour arrive au moment où nous débouchons dans les grandes pentes de neige sous le couloir (entre l’éperon E de la Jean Santé et la face S du doigt de Pombie), le soleil se lève au-dessus du Palas pour éclairer les beaux lichens jaune fluo : on est bien là !!
Dans le couloir, les conditions sont très bonnes. On tire des longueurs dans les ressauts, intéressants et bien protégeables. On avance bien, et on profite !
Faut quand même faire gaffe, le soleil tape fort et régulièrement ça balance des petits blocs de glace, bien canalisés par le couloir. L’ambiance est très belle, le couloir est à l’ombre, mais lumineux car bien ouvert à l’Est.
Vers 11h, on débouche à la brêche (30m sous la Jean Santé).
J’insiste (à peine) pour finir de monter au sommet. La vue est démente ! C’est la deuxième fois qu’on se retrouve là (CR Directissime S). La prochaine fois, on dira « 1 sur 4 !! » ;-)
Un petit rappel nous redépose à la brêche, et on descend dans Pombie Peyreget.
J’aime vraiment pas cette ligne de rappels, mais pour la deuxième fois, on coince rien, yes. La descente de la Raillère est nettement moins chiante qu’en été (faut quand même faire gaffe, on enfonce parfois une jambe entière entre deux blocs).
On récupère les affaires au refuge, petite montée jusqu’au col, et descente tranquille jusqu’au parking. (enfin tranquille : il y a foule, surtout des promeneurs en raquettes).
Bon celle-là on en rêvait, c’était encore mieux en vrai ;-)
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