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- Écrit par cedric
- Création : 13 mars 2015
- Affichages : 2462
Petite virée en Ariège histoire de profiter de ce we de grand beau temps et de vérifier certains clichés de la terre courage.
Les plus heureux !
Participants : Adri, Benji et Cédric
Entre les différents forfaits plus ou moins justifiés et les bordelais disponibles qui convergent vers Barèges, le choix de la destination (l’éternelle question) ne s’annonce pas si facile que ça ! Heureusement, les Toulousains réussissent à forcer le destin en entrainant Finot dans un projet de traversée Ariègeoise. Ca, c’est jusque jeudi soir et là c’est le drame : une scission s’opère sur fond de choix de moyen de mobilité. Du coup, rdv à Toulouse vendredi soir pour moi et ailleurs pour Finot.
Étant donné le BRA plutôt optimiste et la limite d’enneigement en face nord encore bien basse en ce début mars, on s’oriente tous les 3 pour un plan Pinet !
On va Pinet ?
Départ à la cool vers le refuge sur les coups de 10h30. Le temps que mes deux comparses me racontent leurs dernières sorties pleines de bartassages et d’égarements dans le coin. Arrivé au bout de la route, le cliché de la solitude ariègeoise tombe à l’eau : il y a déjà 4 voitures au départ et un groupe de 4 qui part juste devant nous.
Malgré des températures très douces, la neige est bien au rdv dès le départ et ça commence effectivement par 2 traversées de gués et des passages dans les arbustes bien pénibles( l'Ariege quoi). Surtout que les sacs bien chargés (on n’était pas sûrs de trouver le nécessaire dans la partie hiver du refuge) se prennent très régulièrement dans les noisetiers. Terre courage qu’ils disent. Après une demie heure à bartasser , on est bien trempés et on s’est royalement élevés de 40 mètres… On a pas le cul sorti des ronces.
C'est bucolique le long de l'Artigue !
Heureusement qu'on n'a pas les skis sur le dos !
On rattrape le GR un peu plus loin et celui-ci se prête plus à la pratique du ski, ouf ! C’est là que mes 2 comparses en profitent pour accélérer, à moins que ça ne soit moi qui soit à la rue… L’hypothèse semble se vérifier lorsque je me fait reprendre par un membre de l’autre groupe, alors qu’on l’avait déposé un peu auparavant. C’est pas ma journée. C’est là que la neige se refroidissant sur mes peaux mouillées, ce qui devait arriver arriva et le bottage commença.
Ils accélèrent ou je décélère ?
La neige refroidit et les peaux sont trempées :(...
Demi tour de Benji qui ne me voit pas arriver, puis une pause pour m’attendre, une deuxième etc… On finit par sortir du bois pour attaquer les 500 dernier mètres de d+ de la journée. Après un changement de peaux et quelques autres arrêt, on arrive enfin au refuge. Heureusement qu’il fait beau et que les paysages sont sympa, ça aura adouci l’attente des camarades. C’est donc là qu’on découvre nos 4 collocs du soir, qui n’ont pas l’air méga funky. Malgré le grand beau, ils se terrent dans le refuge – partie hivernale grand confort avec 20 matelas, couvertures et même électricité pour le néon. Au moins ils sont pas chiants, mais on se dit que ça manque d’Orel pour rapprocher les groupes.
Ca s'annonce bien pour la descente. Miam Miam
Qu'est ce qu'il fout Cédric ????
Ca sent le refuge !
Après une bonne pause bronzage, on avance un peu avec Adri pour aller repérer un couloir de descente : le couloir de la Coumette d'Estats (option mais qui nous parait en bonne conditions). On croise alors un groupe du CAF de Toulouse qui descend du sommet (AR journée) et qui nous confirme que la pique d’Estats est en bonne conditions. Cool !
Le ski, c'est chaud (voir bonus vidéo ;))
Départ repérage / bonus. Adri essaye le light !
Allez, on redescend au refuge, avec un fond de combe en très bonne neige bien agréable à skier. En regardant vers le bois, tiens on voit un petit groupe qui en sort. Mais c’est les suédoises qui arrivent !!! Hé bien raté une nouvelle fois, il s’agit de 2 groupes de 7 et 3. Ah ben on va pas être aussi peinard que ça. On m’avait vendu une Ariège paisible à moi… Même si le groupe de 3 parait bien sympa, celui de 7 est plutôt du même acabit que les premiers locataires du soir…
Il fait bon ce soir, on mange donc tranquillement dehors en observant la pleine lune arriver (et en pensant à l’équipe b qui doit se préparer pour le Turon). Adri essaye de gérer le sound système mais avec une play liste beaucoup plus restreinte que celle d’Orel. On est quand même pas malheureux même si l’habituelle côte de bœuf est remplacée par des knackis.
Jolie face sud du pic rouge de Belcaire. Un prochain objectif ?
Côte de boeuf aligot en terrasse !
On va se coucher tranquillement en décidant de viser un départ vers 09h00 / 09h30 le temps que le soleil arrive dans le vallon. On se dit qu’on va se faire une grosse nuit mais c’est sans compter sur les groupes du caf ne se contentent pas de ronfler, mais sont pressés d’aller planter leurs couteaux dans la glace (réveil à 06h15 avec allumage du néon juste au dessus de nos têtes) mais pas tant que ça finalement (plus d’une heure et demi de préparation, on va les envoyer en stage chez les Bonischtoumph).
On part vers 09h30 comme prévu après un petit déj tranquille et sous le soleil. Ca commence par une traversée au dessus d’un canyon, configuration préférée de Benji. Ca semble bien passer, mais il tient quand même des propos incohérents après ce passage. On se demande encore (avec Adrien) ce qu’il a bien voulu dire mais il semblait être prêt à faire bien des choses à Adri pour ne pas repasser par là ! On aboutit alors à la sortie du couloir qui nous apparait toujours aussi bien, on retient donc cette option pour la descente.
Benji dans sa configuration préférée !
On poursuit la montée par l'étang du Montcalm, alternance de neige glacée et de neige soufflée. Adri veut se la jouer sans les couteaux et comme prévu, c’est la glissade qui s’arrête assez rapidement avec une main un peu brûlée…Vers 2900 m on croise déjà les 1ers groupes à la descente, ils ont bien fait de se lever tôt la glace est encore excellente à cette heure !
Verrou de l'étang du Montcalm
Objectif en vue !
On arrive tranquillement sous le pic, c’est là que le vent discret jusqu’alors en profite pour venir nous saluer. Même pas peur pour Benji qui arrive en 1er à la croix. On le suit pour admirer les vue à 360°, c’est classe : le Valier (pensées à François !), le Pic rouge de Bassiés... toute l'Ariège s'offre à nous, et L'Aneto est si proche !
Benji : le pas du guide
On voit même le Mont Blanc quand c'est dégagé
On s’éternise pas là haut et c’est parti pour une descente de 2000 m. Le début est assez piégeur avec une alternance de neige dure et de neige compactée par le vent. Contrairement aux autres groupes, au collet à 2900 m on oblique plein ouest pour descendre dans le vallon de la Coumette d'Estats qui est resté abrité du vent et là c'est le pied ! On arrive alors à l’entrée du couloir.
Vallon vierge et abrité du vent :)
Adri approche de l'entrée du couloir. Est ce qu'il va falloir remonter 250 mètres ?
On envoie le maillon fort en premier. Le début est en excellent neige, c’est le pied. Mais dans l’étroiture, on commence à avoir un doute, la neige parait bien dure. Adri passe, mais nous conseille de faire ce passage en crampons. On s’exécute avec Benji (pour une dizaine de mètres en neige béton), puis on rechausse. C’est reparti dans une neige de rêve, jusqu’à ce que mon ski déchausse (au 1er virage), et dévale la fin du couloir :(. Je vais le rechercher, avec Adri qui se moque comme il faut : « Hé Cédric, on pourra dire que t’en avais jusqu’à mi cuisse ! ». Ce passage nous laisse quand même un très bon souvenir ! A conseiller en bonnes conditions.
C'était par là
On rejoint alors le refuge, récupération des affaires et de la poubelle d'un des autres groupes ... Ils respectent plus rien les vieux ! Adri avait repéré une petite combe à skier à la descente mais le groupe des 3 l’avait aussi en tête… On y file quand même et c’est du très bon ski. On finit quand même par un peu de croute avant de re-rentrer dans la forêt. Là ça sera bonne neige de printemps, même si les boulots serrés font souffrir les cuisses de Benji (et les miennes). On retrouve le passage du départ pénible en suivant chacun son chemin, les rives de l’Artigue sont la bonne à la descente.
Ce fût un très bon we (l’option en vélo depuis Tarascon me parait bien ambitieuse, avis aux amateurs !), loin d’être les seuls, mais avec une bonne équipe et des supers paysages. L’Ariège donne un petit goût de reviens y !
{youtube}mPGpPpL9GSI{/youtube}
Le petit montage de Benji : https://youtu.be/mPGpPpL9GSI ou ici aussi :http://www.zapiks.fr/pic-estats.html. A regarder jusqu'au bout ! Si la prochaine fois y a pas le car de suédoises, je sais plus quoi inventer !
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Commentaires
De beaux efforts d'Adri pour attirer un nouveau public vers la montagne...
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