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- Écrit par orel
- Création : 4 mars 2013
- Affichages : 3348
Belle météo annonçée sur les Pyrénées le WE dernier, condition de printemps en sud et encore de la poudreuse en nord. Avec l'enneigement actuel, on peut jouer presque partout, allons nous promener vers Lescun en vallée d'Aspe.
Sous le Pic d'Anie
Particpants : fino, orel et peyo (le deuxième jour)
En plus, Arnaud (un thésard du labo) qui a une maison familiale dans le village de Lescun est prêt à nous héberger avec sa joyeuse bande d'amie. Parfait, départ vendredi à 20h.
RDV avec Fino pris à 19h45.
- 19h00, le téléphone sonne : "allo c'est papa fino, t'en est où ? je décolle pour te prendre..."
- orel :"bah non, on a dit 19h45, pffff"
- fino : "non on a dit 19h15..."
- orel : "mais heu, non 19h45... je suis en train d'acheter des lunettes de soleil et j'ai pas fait mon sac..."
- fino : "bon, on coupe la poire en deux, donc 19h25..."
- orel : "mouhais c'est pas plutôt 19h30 la poire en deux ?!... bon, je fais de mon mieux..."
On dépose Arnaud à Lescar dans sa famille qui nous propose de manger un bout... bah, volontier... on est parti sans rien prendre du tout ! Arnaud nous laisse les clefs de Lescun pour ce soir. Pas facile la route, on est bien fatigué : dodo minuit ! Le village est bien enneigé et certaine rue ne sont pas déneigée avec des congères jusqu'au toit : ça fait plasir à voir...
Pic d'Anie (2504m)
Réveil 7h30, on part avec Fino avec comme objectif le Pic d'Anie... Ca me plait bien comme plan, car je n'ai jamais fait ce sommet majeur ! Départ 8h00, le temps de boucler les sacs... On est pas emmerdé par le petit dej' vu qu'on en a pas pris... J'ai un peu de bouffe pour la journée, qu'on se partage : un saucisson et 6 pom'pottes (70 kcal / 100g). De toute façon, Fino me rappelle à la raison : "manger, c'est tricher..." Même si on a plus de 1000m de dénivelé ? Un petit café chez la mamie d'Arnaud, la tenancière du bar du pic d'Anie et Go !
Le cycle de loose commence...
On prend la route en direction du refuge de Laberouat, départ classique de la rando...
- "Fino, t'as des chaînes pour la voiture ?"
- "non, mais je suis confiant..."
- "ah ouhais ?"
Dès la sortie du village, on roule sur une route déneigée mais recouverte de plaques de verglas plus ou moins grosses... A certains endroits, on s'y prend à deux ou trois fois pour arriver à passer les plaques et ça ne fait que se compliquer ! Arrivé dans un virage ombragé, la voiture prend son élan et monte doucement avant de commencer à patiner puis de partir en marche arrière hors de tout contrôle... Fino tire le frein à main, mais la voiture continue de glisser et vient echouer son cul contre un talus de neige qui borde la route ! "Ah les cons !" Analyse de la situation : impossible de monter vu qu'on est échoué sur une grosse plaque de verglas et impossible de reculer vu que la voiture est en butée contre le talus... Je sors la pelle et les ski pour déneiger le cul et au bout de 30mn la voiture peut finalement continuer sa glissade arrière avant de retrouver un bout de route sèche entre deux plaques de verglas... Bon on va se garer là !!! De toute façon, on a pas trop le choix... faut juste espérer que tout aura fondu dans l'aprem, sinon ça sera compliqué...
Après notre échec, on décide de se garer là...
On chausse les skis dès la voiture, un peu en dessous de 1200m et on part en direction du refuge de Labérouat (1442m). Du coup, ça nous fait environ 1400m d+ pour rejoindre le sommet ! C'est ambitieux avec nos 3 compottes chacun ! Mais bon, on va pas se plaindre, il y a de la neige partout et un soleil magnifique (je suis bien content d'avoir pris le temps d'acheter mes lunettes de soleil).
Arrivée au refuge de Labérouat, sous les Orgues de Camplong...
On suit une trace de raquette bien tassée jusqu'au refuge... Après le refuge, il n'y a plus de traces et il faut traverser une forêt à flanc sous les Orgues de Camplong... Il faut suivre le GR10 mais les marques sont sous la neige et on se perd à plusieurs reprises... on descend trop bas jusqu'à la rivière... on continue en ski cross entre les arbres, puis on remonte trop haut... on tire la langue et on n'en voit pas le bout... Et pour couronner le tout, on commence sérieusement à botter dans une neige très collante en sous-bois.
Allez on fait sa trace...
On décide de s'arrêter à la première cabane à 1570m pour manger un peu de saucisson et une compote ;-) Quelle chaleur, on est sec : il y a un point d'eau qui coule près de la cabane, mais il faut le déneiger : je sors la pelle pour la 2ème fois. On en profite pour faire sécher les peaux au soleil et on cherche de la bougie (hydrophobe) dans la cabane pour l'appliquer sur les peaux, mais rien du tout ! En tapant ces peaux contre la cabane pour les essorer, Fino arrive à casser son attache en plastique. Quelle loose, c'est vraiment pas notre journée !!! Puis, une idée lumineuse nous vient : il suffit d'inverser la peau et d'utiliser l'attache arrière : malin ;-) Bref, on continue de la sorte en bottant... En chemin, Fino réalise que son montage ne va pas du tout : en effet, la peau à l'envers ramasse la neige à rebrousse-poile... Pfff !
Cabane du Cap de la Baigt sous la neige !
On arrive à la cabane suivante (cabane du Cap de la Baigt, 1700m) où on espère trouver de la bougie : notre dernière chance ! Bon, c'est la re-loose... la cabane est partiellement sous la neige et on ne peut pas ouvrir la porte. Bon, bah y'a pas 36 solutions... je met les skis au soleil pour les faire sécher et je sors la pelle (3ème fois dans la journée).
avant
après
Il faut même escalader le haut de la porte pour entrer, car de la neige bloque à l'intérieur de la cabane... Frontale, je fouille le fond de la cabane et trouve deux petits morceaux de cire et du fil de fer... YES !!! On répare l'attache de la peau comme on peut et on applique la cire... On repart doucement moitié en hypo en direction du sommet... Il nous reste encore 800m d+ et 2 compotes : c'est pas gagné !
Montée au Col des Anies (2150m)
On rejoint assez rapidement le Col des Anies, je fais la trace : Fino n'est pas au mieux de sa forme et tire bien la langue... Après quelques hésitations et une nouvelle pause compote, on décide de continuer jusqu'au Pic d'Anie...
Pic d'Anie en ligne de mire...
On n'a pas pris de topo et on ne sait pas par quel côté on monte dessus, on hésite à le prendre à revers... Bref, encore une sortie bien préparée ! On tente notre chance droit dans la pente assez raide avec de petites barres rocheuses et bien soufflée avec des parties en neige verglacée. Il est 15h30, 100m sous le sommet... nous décidons de stopper là, la neige est vraiment trop gelée et Fino n'a pas jugé utile de prendre des crampons, alors que moi je les trimballe depuis le départ. Bon, tant pis pour le sommet, même si c'est pas si mal au vue de nos péripeties...
Descente dans des combes ombragées en poudreuse encore séche : régal !
On se prépare pour la descente... qui n'est pas mal du tout :-) Rapidement, nous rejoignons la cabane à l'entrée de la forêt pour reprendre un peu d'eau et repeauter les skis pour le match retour contre le GR10. Cette fois-ci, je sors le GPS et on le suit aveuglément, ce qui s'avère bien rentable, même si on est complètement vidé à la sortie de la forêt : pfff, que c'est long... Encore un peu de descente, et on retrouve la voiture à 17h30 ! Le verglas a fondu :-)
On rejoint Arnaud et sa bande au bar du Pic d'Anie...
Yes, on va être à l'heure à l'apéro : RDV 18h avec la bande à Arnaud au bar du Pic d'Anie ! Après on fait des courses pour la raclette du soir. Fino prend les choses en main pour les courses du lendemain et achette 2 paquets de Prince (470 kcal / 100g, 7 x plus calorique que la pom'potte).
Conclusion : Au final, une bonne grosse journée où l'on aura croisé personne ! Arnaud et sa troupe sont montés en raquette à la cabane d'Ansabère, beaucoup plus fréquenté...
Table des Trois Rois (2420m)
Peyo nous rejoint le lendemain matin à 8h00 à Lescun, avec comme objectif un autre sommet majeur du coin : la Table des Trois Rois (2420m) encore une belle bavante en perspective ;-)
Départ du parking d'Anapia
Départ du parking d'Anapia à 977m, car le plateau de Sanchèse (parking classique) est définitivement sous la neige. Bref, ça nous fait une bonne journée à 1500m d+ avec de la distance, sinon c'est trop facile ! Départ ski au pied à 8h45.
En direction du Grand Billare...
On commence par 30mn de faux-plats montant pour rejoindre le plateau de Sanchèse. Sur le chemin, j'en profite pour poser plein de question à Peyo sur son raid à ski de Chamonix à Zermatt...
passage mal commode de la gorge ski au pied
On passe au pied du Grand Billare que l'on dépasse pour aller chercher un sentier raide et mal commode qui remonte la gorge. Avec l'enneigement actuel, ça passe sans problème ski au pied :-)
Après on traverse une petite forêt, rien à voir avec la veille... on traverse la rivière, on reprend de l'eau car il fait déjà bien chaud... Evidemment, on recommence à botter ; mais ce coup-ci, on a prévu la bougie ! Petite pause technique pour appliquer la cire... Peyo nous sort un spray special, en nous faisant remarquer qu'il a finit la haute-route Chamonix-Zermatt et que ce n'est pas un amateur ! Excellent, Fino en applique copieusement sur sa peau avant de s'exclamer : "Quel Con !". En effet, il est en train de mettre de la colle sur les poils de sa peau ! Peyo est légèrement confu et se défend en disant qu'il n'a pas précisé quel type de spray il avait :-) Bref, on repart après ce petit incident...
Longue remontée du plateau d'Anaye
On poursuit par une longue remontée du plateau d'Anaye en direction du col d'Anaye... il y a du soleil, mais un vent glaçé nous oblige à bien se couvrir avec la capuche. Peyo avance droit dans les pentes sans cale en faisant la trace et commence à tirer la langue !
Vue sur le col d'Ourtet...
Arrivé à la source de Marmitou, comme on n'a toujours pas pris de topo, on improvise en direction du Col d'Ourtet, sur les conseils d'un autre skieur de Pau qui nous a rejoint.. Au Col d'Ourtet, on en profite pour faire une pause pique-nique : si si si, même Fino est d'accord !
Arrivée au col d'Ourtet, c'est pas fini !
Le skieur de Pau nous dépasse et nous relaye maintenant sur la trace :-) On voit bien le Pic des Trois Rois et la Table se devine un peu sur sa gauche, séparé par un dernier col, un peu plus raide... Fino, en bien meilleur forme que la veille prend en chasse le skieur de Pau et vient le coiffer sur le poteau d'arrivée (enfin, la table)...
Ultime montée vers le pic des Trois Rois...
Nous sommes comme Trois Rois au sommet de notre art....
Trois rois au sommet de la Table des Trois Rois !
Un, deux et trois rois :-)
Il nous reste maintenant le dessert... on récupère un peu et c'est parti... Au lieu de revenir sur nos pas, on va chercher la jolie combe, repérée à la montée sur la photo ci-dessous... C'est un peu raide pour Orel, mais ça passe bien, même si la neige est un peu croutée sur le haut... ça s'améliore sur le bas de la combe !
La combe de descente sous le sommet di Pic de Peneblanque, en face...
Fino et Peyo dans la combe...
On descend tranquillement vers le bas de la vallée... et on passe la gorge ski au pied sans encombre... Enfin je fais pas le malin car c'est expo quand même... Puis on repeaute au plateau de Sanchèse pour une petite remontée avant de se laisser glisser jusqu'à la voiture sur le coup de 17h00. Allez zou, petite binch et on rentre sur Bordeaux bien fatigué par ce super WE !
Trace GPS
- Pic Anie : http://www.openrunner.com/index.php?id=2286559
- Table des Trois Rois : http://www.openrunner.com/index.php?id=2286560
Nota Bene : le kilométrage est en général sous-estimé avec le
réglage actuel de mon GPS et le dénivelé calculé par OpenRunner
est souvent mal estimé voire complètement faux !
Commentaires
Trop drole, l'inversion des peaux.
Belle collection de conneries aussi !!!
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