Rdv classique pour les Bordelais chez Nico et Virginie à 05H45. Chargement rapide des skis, Anna prend les commandes de la Finot-mobile et Finot et Orel s’installent à l’arrière avec topos et cartes. C’est parti, direction l’autoroute de Pau, ah non par là c’est Bayonne... Demi tour, tiens on va vers où au fait ?

Orel a une revanche à prendre avec le Grand Batchimale (il y aurait eu un orage de grêles à l’époque...), c’est un coin que Finot ne connait pas et compte-tenu de son altitude (3177 m), on y trouvera de la neige. Ca part bien cette histoire.
Discussion (discrète) à l’arrière : “Tiens regarde la carte, il y a une piste d’une douzaine de km pour aller jusqu’au départ, j’espère que ça va le faire avec la neige !”. “Bah c’est orienté sud, et puis sinon on portera”. Ah bon ?
Ca continue de discuter (discrètement) : “Là y a une cabane. On va chercher des infos sur Pyrénées Cabane. C’est bon, elle est référencée, mais attends, ah y a pas de porte, et ça a pas l’air d’être un château...”. Tiens tiens !

Finot & Orel : “Ca vous va devant l’objectif ? C’est peut être un peu ambitieux, mais c’est l’aventure. Et puis au pire on dort dehors...”. L’idée plait moyennement à Cédric et Anna - sans doudoune statique eux - qui n’avaient pas prévu de passer la nuit à la belle étoile . Petit coup de pression de Finot “Si on part vers Bielsa, je vais appeler Amandine pour qu’elle descende à Lannemezan et pas à Lourdes, il reste 5 minutes pour se décider”. Allez c’est OK !

Lannemezan, on récupère Amandine au café de la gare, l’ambiance est digne d’un nouvel an à Pampelune. Saint Lary, stop course. Ca sera fondue. “Merde on a oublié la gousse d’ail !” , c’est reparti pour un tour... Tunnel de Bielsa, ça semble bien pelé. “On est à quel altitude ici ?” “C’est écrit 1800 et quelques”. “Ah quand même ! ”. Il y a quand même de nombreuses voitures de skieurs-randonneurs stationnées.

Ca y est c’est l’Espagne, “vous êtes sûrs qu’on est en hiver ?”. “Ouais, on va remonter de 1000m avec la piste pas de problème”. San Juan, début de la piste, ça va passer en voiture, on va pas être emmerdé par la neige ! Orel monte doucement, on arrive au bout, pas l’ombre d’une plaque (1700 m). On regarde les crêtes aux allentours, rien. Finot raisonne le groupe, c’est pas ici qu’il faut aller ! Allez c’est un but, plan B, on va retourner où tout a commencé avec Amandine, vers Aulon !

Carlos - Finot - Sainz prend le volant, et c’est pas le même rythme qu’à la montée. Hop hop hop, ça touche un peu à l’avant, virage serré, ça reste sur la route, c’est beau l’adhérence. “Si on se dépèche pas, on va passer toute la journée dans la voiture”. Orel s’inquiète d’un potentiel 2eme but après destruction de la voiture, mais il n’en est rien. Nos 3 amis à l’arrière sur 2 places de banquette (ben oui, y a aussi les skis !) travaillent leur gainage, c’est bon pour l’escalade après tout !

Vers 13h00, on arrive entiers au départ, un peu après le village d’Aulon.

Pic d'Aulon par la face Sud  (2738m)

 

 7H00 pour faire Bordeaux - Aulon, on n’a pas fait un temps...

C’est marrant tous les randonneurs redescendent quand on finit de boucler les sacs. Allez c’est parti pour 20 / 30 minutes de portage, et enfin on chausse.  

 

Tiens ça a l’air béton un peu, si on mettait les couteaux ?

 Direction la cabane 3* d’Aulon, bien connue pour son grand confort, ce qui réjouit Anna, Amandine et Cédric. Finot y arrive assez rapidement suivi de Cédric et Orel. Tiens, si on faisait une blague aux filles, on laisse les sacs dehors, on sort les pelles et on fait semblant de creuser un igloo. Amandine et Anna arrivent. Les blagueurs font mine de tourner autour de la cabane et n’arrivent pas à ouvrir les portes... “La cabane est fermée, on commence à creuser un igloo”. La nouvelle réjouit moyennement Amandine et Anna. “Tiens, là derrière ce caillou on sera à l’abri”. Bon allez, si on veut profiter un peu du ski, on va leur dire que c’est pas vrai en fait ! Les filles sont soulagées ! On allège les sacs...

 

Mais non c’est pas fermé !!!

 Allez on embraye, l’heure tourne et le vallon repasse déjà à l’ombre. Pas grave, de toutes façons ça avait pas transformé. Le vallon est superbe, on rejoint le soleil. On scrute un peu la neige vitrifiée et on essaye de deviner où la descente sera la meilleure (ou la moins pire, c’est selon...). Anna nous oriente vers le pic d’Aulon, le choix s’avérera judicieux car c’est bien dans cette direction qu’on trouvera un peu de neige au fond des combes...

 

 Un peu de neige transportée au dessus du béton

 Un bon 16h45, on s’arrête vers 2500 m. Ca va être l’heure de redescendre, sinon ça va finir en sortie initiation cette histoire. Orel est fier de la blague de la cabane : ça a donné la pêche au groupe qui s’est fait une bonne montée, et Anna est désormais OK pour se refaire une nuit à la belle étoile en hiver (quand elle aura eu sa doudoune statique de noel !).

 

 

Pour le moment, c’est le dessert, mais ça va pas tarder à être la corvée de vaisselle comme diraient certains 

 Début de descente bien agréable, puis on retrouve la neige vitrifiée, et les cailloux et buissons qui dépassent un peu partout. Première de l’année pour Amandine, casquée, c’est pas les melleures conditions, mais ça descend bien. Tiens la lune se pointe !

 

Tiens, la sortie sentait l’hommage à Pot-Alain, mais on n’a pas sortie les frontales finalement !

Arrivée à la cabane, même s’il y a du bois, on part en ramasser avec Finot et Orel.

 

Orel bucheron, avec l’arbizon au clair de lune. C’est pas la classe ?

 Bon classique, cheminée allumée, on attaque l’apéro, Amandine fait des toast roquefort - pain d’épice et Finot du chorizo grillé. Tiens on entend du bruit dehors. On va pas être seuls dans la cabane pour la nuit, 4 toulousains nous rejoignent. On libère le haut du dortoir et la partie gauche de la table. “Orel, fais gaffe le chorizo crame sur le feu !”.  Une des toulousaines : “Vous avez dit Orel, vous seriez pas les grimperoots ?”. Nous, un peu surpris, “Ben, si...”.  “Et Finot, il est là aussi ?”. “Ben oui, c’est celui qui est en train de picoler dans le coin là bas”. (Désolé Niko, t’as pas été demandé toi !!!). “Wahaaa, je suis toutes vos sorties sur le blog, c’est cool. J’adore ce que vous faites (ou un truc du genre...)”. Je savais pas que je sortais avec des célébrités moi !

 

 Tout le monde dans la cabane (et en particulier Lolo la fan, à gauche) !

  Orel tente de recruter Lolo tout en préparant la fondue. Ca fonctionne pas, alors il propose un troc contre Amandine, sans plus de succès. Tant pis ! Finot avait raison, on a monté trop de bouffe et pas assez de liquide, tant pis c’est pas grave. En plus, demain c’est grasse mat’, va falloir attendre que la neige prenne un peu le soleil.

Pic Prada (2712m)

Réveil 09H00 ! Moi qui m’attendait aux hop hop hop, il n’en fût rien. Direction le pic Prada pour tous les 9, on met en route vers 10H00. C’est le club med grimperoots maintenant !

 

 

Tiens, si on remettait les couteaux  ?

  Ca monte bien (personne n’a mal aux cheveux...) , météo d’enfer, panorama bien sympa.

 

 Petit point orientation

 Orel prend la tête pour la montée finale. Je le suis, on a une bonne avance sur Finot, qui revient vite ! Je viens de découvrir une règle importante : il ne faut pas suivre Orel tête baissée, peut y avoir un meilleur itinéraire ! Regroupement de toute la troupe au sommet. Superbe panorama à 360°, avec l’Arbizon, le Pic du Midi, le Néouviel, le Mont Perdu etc... Le tout sur une belle mer de nuage.

 

Anna en termine

 

 Le groupe au pic Prada

 

L'Arbizon avec la mer de nuages.

  Finot motive les troupe au sommet : “Je vous parie une bière que ça sera bien meilleur à skier qu’hier”. Premiers hop hop hop de la sortie, on est rassuré ! Premiers virages, on se rend de suite compte que finot a gagné sa bière, c’est beaucoup plus doux que la veille ! On file donc vers la cabane récupérer les duvets, y a dessert aujourd’hui !Hop hop hop, on récupère le matos. “Elle est bien cette cabane d’Aulon quand même, on va les remercier en allant boire une bière ou 2 chez eux”.Retour sans encombre jusqu’au ruisseau, la neige redevient béton en passant à l’ombre, mais c’est déjà les derniers virages. Allez hop, skis sur le sac, direction Aulon.

 

 

Un peu de neige pour la suite de la saison , ça serait pas de refus

 

 

L’assiette de merdouilles a eu un grand succès !

Allez, on rentre, dépose d’Amandine pile poil à Lannemezan, et on est accueilli à Bordeaux par une bière chez Virginie et Nico. Elle est pas belle la vie des célébrités ? 

 

CR