Résumé de la saga du balaitous:

•   Balaitous 2004, premier échec au pied de la bréche.

•   Balaitous 2005, deuxième « échec » (enterrement de vie de garçon de dudu ;-) ).
  

  

•   Balaïtous 2006: réussite, 5 personnes pourront dire j'y étais !
  

  
  

L'équipe pour le Balaitous, après hésitations de plusieurs toulousains se
retrouve réduite à 4 éléments: Niko, Finot, Gronchon et Nich.
RV à 7h30 à la barrière de la route du Tech: Eric et moi on arrive un peu en
avance à 7h15 et Niko et Finot un peu en retard à 7h45.
Il y a bien une barrière cadenassée, donc pas moyen de passer.

On aura donc
droit aux 6km de route en plus.
Départ à 1060m d'altitude à 8h10. Sac bien chargés. J'ai pris l'option de ne pas
prendre de surf et de faire en raquettes/crampons. Nous prenons nos baudriers,
une corde de 50m, 2-3 anneaux de sangles et 3-4 mousquetons.
Il fait un temps mitigé: nuages et éclaircies mais pas menacant. Temps idéal.
On met 1h15 à faire les 6km de routes, mais ca passe assez vite. Ensuite, on
attaque le sentier.

A l'embranchement Ledormeur/Larribet nous décidons d'attaque
le circuit à l'envers par Ledormeur. Eric et Niko laissent leurs baskets
derrière un rocher.
100m plus haut vers 1700m d'altitudes ils peuvent chausser les skis et moi les
raquettes.
On laisse le sentier du col de la Peyre St Martin et on attaque la montée vers
Ledormeur.

L'enneigement est maintenant quasiment continu. On décide de tenter
d'arriver directement au sommet ce soir et d'y dormir.
La montée est ensuite assez régulière. On s'arrête au dernier point d'eau à
2100m à la Pacca pour remplir les gourdes et nous continuons l'ascencion.

Nous croisons quelques groupes qui descendent qui nous disent que la Brèche de
Las Neous est en bonne condition.

 Vers 2300m nous apercevons l'objectif et la brèche. A 2500m, la fatigue commence
à se faire sentir et les pauses sont de plus en plus proche. Pause tous les 10m
de dénivelé à peu près.
On décide d'aller jusqu'au sommet ce soir car la brèche semble en bonnes
conditions: à l'ombre depuis 4h.
Nous arrivons au pied de la brèche vers 17h. Eric en chie un peu. On laisse les
skis et raquettes là. On s'équipe de baudriers, crampons, piolet. On s'encorde
et feu !

En tête Finot, puis Nich, Eric et Niko. Les 10 premiers mètres vont bien puis
arrive le passage clé de la brèche: un passage de 3 mètres en glace qui nous
avait fait renoncer la dernière fois.
Finot passe relativement facilement et nous assure depuis le haut du passage. Je
passe à mon tour puis assure Eric pendant que Finot continue.
Nous continuons à monter le couloir qui est tout de même assez raide mais la
neige est bonne. Un autre passage assez raide résiste un peu mais passe tout de
même facilement. Encore 30m de dénivelé et quelques pauses et nous débouchons
sur l'arête à 10 mètres du sommet. C'est magnifique.

Vue terrible sur pleins de sommets qui sortent des nuages: Ossau, Palas, Lurien, Vignemale, Grande Fache, Néouvielle, Pic du midi de Bigorre. Il est 18h20: 10h que nous montons et 2100m de dénivelé avalés. On prend
quelques photos souvenirs. Petite pensée pour tous ceux qui aimeraient bien être
là.
Eric est pas très bien et a un peu la gerbe: il s'occupera de l'apéro et de
faire fondre la neige. Avec Niko et Finot, on s'occupe de faire le terrassement
pour se faire un trou dans la neige.

Ensuite, repas classique: Bolino, Nouilles chinoises, gruyère. Il fait assez
froid lorsque le soleil se couche et avec la fatigue tout le monde a un peu
froid. Eric et moi on tremble comme des feuilles.

On rentre dans les duvets à 20h30. C'est bon ! On a chaud. La nuit se passe bien
entre passages nuageux et grandes élcaircies étoilées. Au mileu de la nuit on a
une super vue sur Pau éclairé: magique.
Un peu de vent au milieu de la nuit projette de la neige sur les duvets. D'après
les météorologues au sommet, il a du faire -5 mais ca va, on n'a pas eu froid.
Réveil 7h30. Difficile de s'extirper des duvets.

On s'active et ca va. Paysages
et couleurs magnifiques au lever du soleil.

On remet tout le matos, on prend
quelques photos et à 8h30 on attaque la redescente du couloir.
La descente se passe plutôt bien. On descend corde tendu en s'asssurant sur des
becquets.

On descend en moulinette le passage plus difficile.

Je continue en crampons pendant que les autres chaussent les skis.

On descend la
première partie assez rapidement jusqu'à 2500m dans une bonne neige puis nous
partons vers le col du Pabat pour redescendre vers le refuge de Larribet. La
neige sur cette partie là est beaucoup plus dure.

Gronchon nous gratifie d'une petite glissade. Pause au soleil à Larribet. Puis
on reprend la descente dans une neige plus molle.
Passages dans la forêt et au mileu des torrents excellents.

On déchausse skis et
raquettes et on finit à pied.

Le retour par les 6km de route est interminable.

On arrive aux voitures à 13h30.
Passage à Lourdes pour grailler un peu et prendre quelques bières. La serveuse
ne comprend pas pourquoi on prend à chaque fois 5 bières. On lui explique qu'on
en prend une pour Dudu.
Les troupes se séparent: Niko et Finot reprennent le train et nous, nous
rentrons sur Toulouse.