Partis originellement pour faire l’arête des Trois Conseillers, la météo très semblable à celle qui a offert un but à Étienne et Pat l’année dernière nous fait revoir nos plans. On part direction l’Ariège et ses grandes voies (et pourquoi pas le petit Rulhe, qui attire plusieurs d’entre nous).

Les protagonistes : Virginio, Anna, François, Gronchon, Tiennou, Fofo, Sacha, Seb et Fino en guest star

Rédacteur : Charline

Le grand départ se fait à 7h chez Étienne. On arrive à Calamès un peu mieux réveillés et les cordées s’organisent en se partageant des sandwiches.

 Nous avons quatre cordées :

  • Virginie et Anna qui partent en réversible dans les Pères Tranquilles, une grande voie en 5c max où on doit ajouter de l’équipement.
  • François et Éric qui partent dans “Pour Lubeline”
  • Étienne et Faustin qui partent dans le Pilier des Cathares, en 6a max.
  • Seb et Charline qui suivent Anna et Virginie dans les Pères Tranquilles.

Les Pères Tranquilles font 7 longueurs, qui sont souvent sous-équipées. Les premiers points sont à dix mètres, et dans L4 on ne trouve que un ou deux points, bien loin(s) du relais de départ. Le terrain ne se prête pas forcément à la pose de friends ou de coinceurs, mais les lunules et les arbustes complètent (plus ou moins bien) les quelques fissures.

Côté escalade, c’est super sympa. Les deux 5b sont magnifiques, avec de bonnes prises et de jolis mouvements. La 5c est plus pêchue et Virginie a le mérite d’être la seule de nous quatre à ne pas avoir posé le pied sur le point dans le crux…

Avec Seb, on est partis avec les cordes dévrillées par (Niko). Si la verte s'est très bien comportée, la rouge avait tendance à créer des problèmes. Une, deux, trois boucles… et pourquoi pas un nœud tant qu'on y est ?

La corde rouge qui crée des problèmes

Les chèvres qui nous ont accueilli au pied de la voie et qui nous ont rejoint au premier relais (si si , ça grimpe un peu)

Pour Faustin et Étienne, c’est révision renforcée de manip au pied du Pilier des Cathares puis au premier relais. C’est la première fois que Faustin grimpe en réversible et la première fois en tête en grande voie depuis Panticosa il y a deux ans. Il part en tête dans la troisième longueur après qu’Étienne ait enquillé les deux premières. Il monte… Il monte… et se retrouve face à trois relais là où le topo n’en indique aucun. Première surprise ; la deuxième surprise est un gros plomb quand, après avoir fait un passage dans la 6b voisine sans trop d’ennuis, Faustin atteint un point : Très confortable sur ses pieds et avec de belles prises de main, il se retrouve d’un coup 10m en-dessous et la tête en bas. A la suite de cette grosse chute qui a fait peur à tout le monde, Étienne et Faustin décident de faire une réchappe (toujours une première pour Faustin, le métier rentre) puis de redescendre en rappel.

Redescente vers le plancher des chèvres

Ils sont ensuite partis faire des couennes dans le secteur “Papy”. Ils trouveront leur bonheur dans une 5c, une 6a puis une 6a+ (secteur “Vire des chèvres”) où Faustin reconstruira son mental après avoir été secoué par la chute.

Commentaire d’Étienne : Pendant ces belles voies plaisir mais non moins intenses, nous avons pu réfléchir au fait qu’une partie de la voie Pilier des Cathares s’est détachée en grosses écailles et que Faustin n’a pu qu’être confus devant les 3 relais qu’il voyait mais qui n’étaient pas mentionnés sur le topo… d’où le doute, renforcé par un passage très patiné (la 6b juste à côté ?) juste avant la chute. Nous avons pris la bonne décision d’aller jouer ailleurs.

Les trois cordées qui descendent des grandes voies se retrouvent et descendent aux voitures. Nous profitons du soleil sur le parking en attendant Étienne et Faustin.

L’ombre nous rattrape

Un appel au refuge du Rulhe nous fait comprendre qu’il y a une haute probabilité de but si on essaye de faire l’arête. Nous en discutons au resto et finissons par changer de plans pour des grandes voies au Contrefort de la Madelon. Comme il est prévu de faire très froid, nous nous autorisons un départ de Tarascon à 9h (youpi des heures de sommeil en plus).

Dimanche, Finot nous rejoint pour compléter le groupe. Il rejoint la cordée François-Éric. Étienne et Faustin, pas refroidis par leur but de la veille, partent dans “Les Lourds entre eux” alors que le reste d’entre nous partons tous dans le “Dépit du plumitif”.

Les Lourds entre eux, commentaire d’Etienne : très belle voie et un crux de 3m qui dans l'effort m'a ravivé des souvenirs. J'ai pas tiré au clou et je me suis dit qu'on pourrait faire la Boîte de Pandore la prochaine fois : hein Faustin ?

Le dépit du plumitif (5c+ max, 5b+ obligatoire) est une voie de 5 longueurs rallongeable par les dernières longueurs des autres grandes voies. Virginie et Anna partent en premières, suivies par François, Éric et Finot, conduits par François. Seb et moi partons en derniers, les pieds encore meurtris de la veille.

embouteillage au départ

Le granit est hyper adhérent, bien plus sympa que celui des secteurs au-dessus du refuge du Clot. L’équipement est aussi plus resserré, on a un point tous les mètres et demi / tous les deux mètres. Le début est super sympa, très prisu. Les choses se corsent avec la troisième longueur, la 5c+ : une belle dalle adhérente mais sans prises où on avance sur 5 ou 6 mètres. La sortie se fait à droite ou à gauche du relais selon les préférences : terres, grosses prises et un peu de bourrinage ou dalle lisse à traverser pour rejoindre une grosse écaille.

  1. F. à la neige cette empêcheuse de tourner en rond

 La suite se fait sur une dalle très inclinée où on est quasiment que sur les pieds, à part le dernier mètre pour rejoindre la vire herbeuse du dernier relais. Les deux premières (20 et 15 mètres) et les deux dernières longueurs (20 mètres les deux) sont enchainables à condition d’avoir une belle quantité de dégaines en réserve (20 dégaines) et de gérer le tirage.

la dernière longueur pour les lourds entre eux devancés par la cordée des filles

La redescente se fait en rappel pour tout le monde, certains plus ou moins sereins que les autres (dont une (Charline pour ne pas m’auto-citer) qui devrait apprendre à ne pas serrer les mains autour des cordes comme si sa vie en dépendait).

choisir sa voie c’est choisir entre les embouteillages et être “presque” tranquille



5 minutes pour taquiner la truite

Une bière picnic à Vicdessos conclut ce séjour escalade qui nous a fait prendre l’air (et oublier que c’est la rentrée 🥲). 

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