Deux ans après nos premières grandes voies à Panticosa, nous répondons à nouveau à l’appel des falaises espagnoles. Cette fois, nous montons au refuge de Bachimaña pour poser la tente à côté deux nuits de suite et descendre grimper au Mur de la Cascade. Ce mur, Seb y avait goûté avec plaisir sur un rocher fantastique avec Pat il y a 2 ans sur la voie Eldorado (Mur de la Cascade de Bachimaña : El Dorado - Camptocamp.org). Du coup, très motivé pour y retourner, on échafaude un plan dans les dernières 24h avant le départ.

Les grandes voies au programme : El Espolon del Piño (8 longueurs, V max, IV+ obligatoire) (Mur de la Cascade de Bachimaña : Espolón del Pino - Camptocamp.org) et Climbing Girls (9 longueurs, V+ max, IV+ obligatoire) (Mur de la Cascade de Bachimaña : Climbing girls (Las chicas escaladoras) - Camptocamp.org).

Participants : Sébastien, Faustin, Charline

Rédaction du CR : Charline

Photos : tout le monde

 

Le premier jour, nous nous contentons de faire la route et de monter au refuge pour s’assurer qu’on pourra y manger les 2 prochains jours. Ce n’est pas une mince affaire au vu de notre niveau en espagnol, mais on finit par s’en sortir (mis à part qu’ils notent notre réservation sous Siv au lieu de Seb, ce qui donnera quelques confusions). 

(le programme du lendemain)

La terrasse du refuge nous offre la 4G, ce qui nous permettra tout au long du séjour de surveiller la météo. Un luxe bienvenu car il y a des risques d’averse pour les deux prochains jours.

Le deuxième jour nous partons le matin dans El Espolon del Piño. On commence à monter sur l’éperon jusqu’à un grand pin, rejoint après 3 jolies longueurs très rocher. Faustin décide que les chaussons sont surfaits et part pieds nus sur la première longueur.

(2 générations, 2 techniques)

A part les lunettes de soleil de Charline qui décident de faire le grand plongeon dans des buissons en contrebas (récupérées intactes au prix d’un assurage en descente…), nous avançons tranquillement. Le relais de la troisième longueur se fait directement sur le pin. 

(la vue depuis le pin)

La suite est une succession de ressauts et de jardins. Le passage en V au début de la sixième longueur est assez athlétique et à part lui, tout déroule sur du beau rocher. Nous arrivons en haut de la grande voie après 3h et à 10 minutes du refuge, où nous pique-niquons en étudiant la météo.

Il y a un petit risque d’averse pour 17h, soit quand on sera en plein milieu de la voie. A regarder le ciel, c’est assez convaincant ; il y a plusieurs nuages chargés qui font leur apparition. Ils défileront à toute allure au-dessus de nous, toujours suivis par des confrères plus imposants, jusqu’à ce qu’on arrive au pied de Climbing Girls. On sait qu’on peut redescendre facilement en rappel les 4 premières longueurs, donc ça nous donne encore un peu le temps de la réflexion. On décide de partir et d’aviser au fur et à mesure. On s’équipe - et le temps d’enfiler les baudards et de ranger les sacs, le vent a tourné, l’air s’est rempli d’humidité et le ciel est complètement recouvert. On part quand même, et on essuie quelques gouttes de pluie dans la première longueur qui ne nous rassurent pas. On est tous prêts à faire un rappel au premier relais et à remonter au refuge bredouilles, mais une fois Seb au relais, le soleil recommence à montrer quelques rayons. L’humidité s’estompe, et nos doutes avec. En arrivant au bout de la quatrième longueur (quatre longueurs de beau rocher où il faut un peu chercher son chemin mais où ça passe sans trop de difficultés), on décide de continuer jusqu’au bout de la voie. 

(la dernière longueur sur des tafonis avec des points tous les 1m50 qu’il faudra revenir faire)

Au vu de l’heure, on s’arrête avant la dernière longueur et on profite de l’échappatoire pour avoir le temps de prendre l’apéro au refuge avant de manger. Climbing Girls nous a beaucoup plu ; ça jardine moins qu’El Espolon et l’escalade est très sympa et variée. Le rocher n’entame pas trop les doigts et les pieds (on a beaucoup moins souffert que l’année dernière à la Dent d’Orlu…). Et finalement, à part les gouttes d’eau de début d’après-midi, pas une averse ! Les nuages nous auront bien protégé du soleil et empêché de cuire sur la voie, donc très agréable.

(la récup après une belle journée)

Le troisième jour, des risques d’averses toute la journée et des nuages menaçants dès la sortie de la tente nous convainquent de laisser tomber l’escalade pour faire le tour du lac de Bachimaña supérieur. 

(le Garmo Negro, la tête dans les nuages)

On part avec les petits sacs et on monte même jusqu’au lac de Bramaluero inférieur (nom à vérifier, je lis pas grand chose sur les cartes espagnoles) pour un tour de 3h au total. Pique-nique sous un vent glacé au refuge puis redescente à la voiture. Pas d’orage à l’horizon… jusqu’à ce qu’on claque les portières de la voiture, prêts au départ : là, il commence à pleuvoir. 

On finira par une maintenant traditionnelle glace artisanale à Panticosa puis à Laruns, une bière, moins artisanale mais tout aussi traditionnelle, en attendant les pizzas.

Commentaires   

# niko 10-09-2024 13:37
Ca donne envie d'y retourner !

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