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- Écrit par Charline
- Création : 20 août 2024
- Affichages : 194
Une belle sortie lors de notre séjour dans vallée d'Aure. Pour la deuxième rando de cette saison, nous avons décidé de faire le Pic de la Gela en boucle : hourquette de Héas à l’aller et hourquette de Chermentas au retour. Une rando qui nous a demandé plus de topotage que d’habitude, mais sans vraiment trouver beaucoup de topos qui décrivaient la redescente par Chermentas.
Participants : Christelle, Faustin, Charline
Rédaction du CR : Charline
Photos : tout le monde
(Départ de la station de ski)
Depuis le parking de Piau-Engaly, nous avons mis 3h à rejoindre la hourquette de Héas, au fond de la vallée. Une traversée très longue, assez peu intéressante, sans vrai paysage puisqu’on ne s’élève jamais assez pour voir au-delà de la vallée.
Nous commençons à avaler le dénivelé sous la hourquette de Héas, où nous nous engageons dans une pente très raide en petits cailloux et poussière. L’ascension n’est pas forcément agréable parce qu’on sent tout le vide sous nous.
(C’est raide)
En mettant un pied devant l’autre, on finit par arriver sur un sentier plus affable, puis sur la magnifique arrivée à la hourquette, un balcon de schiste qui semble avoir été taillé pour qu’on y marche.
(Arrivée à la hourquette de Héas)
Le départ de la hourquette vers le sommet est très tranquille. On part toute crête - le sentier qui passe par la hourquette permet de passer d’une vallée à l’autre, pas de monter au sommet. Il y a de gros blocs, puis un sentier qui contourne la crête pour nous amener sur un replat large et herbeux. Jusqu’ici, c’est très bien cairné et aucune question ne se pose. Nous montons un ressaut où nous distinguons un cairn, et cela marque le début des hostilités.
(1ere partie de la crête des Aguilous)
La deuxième partie de la crête est plus acérée et moins bien indiquée. On avance petit à petit dans les blocs, les petites sentes dont on ne sait si elles sont des sentiers ou simplement des replats où les cailloux s’amassent moins. Il y a quelques cairns qui nous rassurent sur la voie empruntée, jusqu’à un premier passage où on met les mains, un pas en II au tout début d’une petite rampe où on avance presque debout. Quand on se retourne, on voit en face de l’entrée de ce passage une flèche peinte sur la roche qui indique le chemin de la descente… mais rien pour ceux qui montent. Même avec le recul, on doute encore de si c’est bien par là qu’il fallait passer, ou un peu en-dessous en contournant la crête par la gauche, au vu de ce qui nous attend ensuite.
(2eme partie de la crête des Aguilous)
Nous avançons de quelques mètres toute crête, au-dessus du passage de II, avant de trouver un nouveau dilemme. Soit tout droit toute crête, soit on doit redescendre dans une cheminée peu rassurante pour retrouver une espèce de sentier qui contourne par la gauche. Faustin part toute crête et Christelle sur le sentier pour tenter de voir s’ils nous mènent au prochain cairn ou à une impasse, voire au sommet si on a un peu de chance. Finalement, on décide de descendre dans la cheminée (III, ce qui nous laisse penser qu’on a dû louper quelque-chose avant…). C’est la dernière difficulté. On rejoint par là un sentier assez large (un peu moins d’un mètre) et collé à une paroi prisue où nous marchons sans nous poser de questions malgré le vide à côté de nous.
Un bref coup d'oeil derrière nous, après avoir descendu la cheminée)
Après quelques minutes très agréables de promenade sur cette sente, nous arrivons sur le sommet de la Gela !
(Au sommet, des randonneurs nous attendent)
Pour la redescente, nous comptons passer par la hourquette de Chermentas. Un groupe qui est monté par là nous le déconseille vivement… mais honnêtement, nous n’avons pas envie de descendre par Héas après avoir passé 2 heures éprouvantes sur la crête et nous n’avons vu aucun topo parler de difficultés particulières de l’autre côté.
Nous profitons un long moment de la vue magnifique et des sommets encore enneigés au loin.
(De la muraille de Baroude au Vignemale en passant par Gavarnie)
C’est l’occasion de redescendre en pression. Finalement, cette montée n’était pas si compliquée, il faut surtout trouver son chemin dans la dernière portion et être prudent en s’assurant de pouvoir descendre tout ce que l’on monte tant qu’on est dans l’incertitude d’arriver au sommet.
(La crête des Aguilous vue depuis pic de la Géla)
La redescente par Chermentas commence par un sentier large qui part à l’opposé de là où nous sommes arrivés par Héas. Après une petite pause pour prendre en photo un vautour fauve posé plus bas, nous atteignons la difficulté de la descente : un immense pierrier.
(Le chemin vers la hourquette de Chermentas en contrebas)
Les cairns nous guident au début, puis finissent par disparaître alors que nous nous enfonçons de plusieurs centimètres dans la caillasse dès qu’on pose un pied. On prend nos distances, on suit le terrain qui semble le plus stable et le plus clair et on finit par arriver en bas sans difficultés.
Un gros névé nous fait passer près de la barre rocheuse tout en bas, puis nous rejoignons une partie mi-pierrier mi-sentier bien plus stable.
Un izard, peu enchanté de notre passage, nous souffle dessus à distance :
On passe sans s’attarder et nous rejoignons la hourquette de Chermentas par des petits sentiers aimables.
De là, le sentier est large et bien tracé, jusqu’à la voiture. Nous mettons la moitié du temps de montée pour redescendre : 2h30, dont 1h entre la Gela et Chermentas.
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