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- Écrit par sara
- Création : 24 juillet 2023
- Affichages : 692
6 jours de rando en boucle dans les Pyrénées...
la boucle
Participants : Sara et François
Samedi, jour 1
Départ de Bordeaux vers 13h
Cauterets, 16h30, bières !
Arrivée à La Fruitière à 17h. Début de randonnée dans la vallée d’Estom.
19h, baignade dans le ruisseau (le couillomètre de François indique 2°)
Apéro/jeux en compagnie des vaches.
Salade de pâtes de la mort qui tue.
22h30, jeu de dés dans le Van et dodo.
Un connard vient se garer trop près des autres et énerve François
Dimanche, jour 2
5h20, Sara se réveille, les étoiles sont déjà éteintes mais la lune est arrivée.
6h15, l’heure semble honnête, Sara s’habille et réveille François (qui râle parce que le connard, en plus, s’est garé en pente… vraiment la lie de l’humanité !)
François précise qu’on n’a pas énormément de gaz, Sara décide donc de renverser l’eau chaude pour le café…. Légère tension….
6h50, Thé-café et descente vers le parking de la Raillère.
(Une seule voiture croisée en sens inverse, Seb raconte n’importe quoi…)
7h 55, départ rando par le chemin des cascades. Absolument sublime.
Où sont les elfes, les lutins et les nains des mines ?
10h, arrivée à Pont d’Espagne. Séance de crème solaire histoire de survivre aux prochaines heures (Sara est probablement croisée avec une endive scandinave)
C’est vrai, c’est un peu lent. Mais avec 15kg à transporter, on a au moins 15 excuses…)
Traversée de la vallée du Marcadau jusqu’au nouveau refuge Wallon pour recharger en eau. Pique-nique au bord de la rivière et baignade dans la dite rivière. Séchage stratégique du slip rouge (cf François)
Ascension vers le lac d’Arratille. Tout en douceur et tout en bonheur.
Arrivée au lac à 16h dans le vent.
Recherche d’un emplacement pour bivouaquer à l’abri.
Découverte d’un château fort sur la rive.
François constate que les tongs en montagne c’est merdique.
16h30, baignade et lessive rapide dans le lac. C’est froid mais c’est bon.
François perd ses pieds au fond….
17h, étendage du linge. Une véritable épreuve compte tenu du vent absolument pas coopératif.
Séance d’écriture (il paraît qu’il faut laisser un CR) et séance de yoga (Oui, oui, François connaît maintenant les postures du chien tête en bas, de l’enfant, de la montagne, de la cigogne, du guerrier 1 et de la torsion assise) Gouter.
François s’aperçoit qu’il n’est même pas encore en vacances, Ô joie, Ô bonheur !! Et fait donc également remarquer qu’on est bien mieux là qu’au bureau… (Running-joke de la boucle)
Sara lui promet une rouste aux dés…. Après deux victoires écrasantes de François, il est temps de cuisiner. Bouillon cube, pâtes, fromage râpé. What else ! Sara commence par se brûler puis essaie en vain de s’étouffer avec. Toutes les marmottes du coin se marrent encore.
Il n’est pas très tard mais l’ambiance autour du lac est plutôt calme donc dodo.
Minuit et demi, Sara décide de remettre son pantalon pour aller pisser sous les étoiles. Ça valait le coup !!! Toutes les étoiles du monde sont allumées et nous avons posé la tente juste sous la voie lactée. Après une étoile filante, il est quand même temps de dormir.
3h, le vent se lève à nouveau, la tente s’agite… Back to sleep.
Lundi, jour 3
7h, on décide de sortir de la tente. Les oiseaux proprios du domaine sont toujours aussi offusqués de notre présence. Même celui qui a une fracture des cordes vocales continue de râler du haut de son rocher.
Meilleur café dégueu du matin face à la montagne, François songe à s’installer là.
On plie sans se presser.
8h ou 8h30, départ. La petite famille que nous avons croisée en venant et qui a aussi campé au bord du lac repart dans l’autre sens. Le petit bonhomme n’a que 5 ans !
Direction le col des Arratilles. Le premier. Petit passage par l’Espagne jusqu’au col des Mulets et là, c’est le drame. Descente de l’enfer vers le refuge des Oulettes. Quasiment 500m de dénivelé dans les rochers. Le genou gauche de Sara montre une très ferme opposition à ce traitement.
Arrivée en bas vers 13h. Fin du supplice.
Tien, des chevaux !
Recherche du spot de bivouac parfait pour abandonner les sacs.
Bières / pique-nique le cul sur un rocher devant le refuge en admirant le Vignemal.
Rien de prévu de plus pour aujourd’hui mais il fait vraiment très très chaud. Pas l’ombre d’un arbre ou d’un rocher où que l’on jette les yeux…..
Bon ben, maillot / serviettes, on descend en direction du lac de Gaube parmi le flot de familles en balade.
On s’arrête au bord du torrent. Endroit parfait, petite plage, cuvette dans le courant, eau approximativement à 8° (cf le couillomètre de François).
Super baignade et demi sieste dans l’herbe avant de remonter au refuge pour l’apéro et une partie de dés. Sara trouve une Edelweiss sur laquelle François a quasiment marché...
Rencontre d’un couple sympa qui joue aux dés aussi. Discussion-saucisson avec une famille à la table d’à côté.
Un groupe de hippies / musiciens / yogistes / cinéaste sont là. Mini concert de saxophone d’un gars qui visiblement a quatre poumons puis repas. Le couple sympa est à coté de nous à table.
Soupe de lentilles corail, couscous d’agneau, fromage, gâteau.
La nuit s’annonce bonne.
21h, de retour sur l’aire de bivouac. On s’installe pour dormir à la belle étoile. Ça donne des envies au voisin qui sort son matelas de sa tente.
Il fait encore jour, on re-re-rejoue aux dés en se marrant de voir les chevaux faire le tour des tentes et brouter à 50cm des campeurs…. jusqu’à ce qu’ils arrivent vers nous et qu’un tente de rejoindre notre partie.
François, (en tongs), réussi héroïquement et au prix d’un effort certain, à sortir l’animal de notre cercle avant qu’il ne piétine son matelas gonflable. La bestiole n’était pas très coopérative. De fureur, elle nous lâche des caisses à coté pendant 10min.
22h30, première étoile, heure honnête pour se coucher. A nouveau, superbe nuit pleine d’étoiles et de satellites.
3h, Sara se réveille pour contempler tout ça et se rendort gentiment jusqu’à 4h, quand François manque je lui provoquer un arrêt cardiaque en la réveillant pour lui montrer la lune qui se lève au-dessus de la montagne. (Visiblement, François a eu quelques insomnies cette nuit-là, ce qui lui permet de confirmer que les chevaux broutent même la nuit.)
Mardi, jour 4
6h15, debout, pliage/ remballe, direction le refuge pour le p’tit déj et le plein de flotte. Café toujours aussi délicieusement dégueu.
Prise de conscience de François, il faut investir dans les crocs.
7h 10, en avant vers la Hourquette d’Ossoue. Ciel bleu magnifique. Marmottes grasses de tous côtés. Droit devant, le Petit Vignemale nous attend.
Jusqu’ici, François semble ne pas trop angoisser alors que Sara passe son temps à lui parler des myrtilles, framboisiers, boutons d’or, chardons, pois de senteur, campanules, myosotis, rhododendrons, orchidées, mousses, plantain, gentianes, iris, lys, œillets, trèfles, joubarbes, pissenlits, ciboulette, marguerites, ancolies, véroniques, géranium sauvage, pavots, moutarde, genets, genévriers, arnica, thym, aubépines, arbres à papillons…..
9h10, arrivée à la Hourquette, abandon des gros sacs, François trépigne d’impatience et découvre l’intérêt des micros sacs à dos pour seulement emporter de l’eau et un vêtement chaud. Seules choses indispensables pour se lancer à l’assaut du Petit Vignemale.
Chemin un peu hasardeux, les kerns recouvrent le pan de montagne dans la plus grande anarchie. Aucune importance, il faut aller vers le haut !
10h, nous y sommes, précédés de peu par un Basque qui, selon son parcours des derniers jours a du sang de chèvre.
La vue coupe le souffle et les mots. De tous les côtés, les sommets et les vallées se déploient.
Sourires -banane +++
Descente par un autre chemin. Mauvaise idée. Les pierres roulent sous les pieds. Mais on est quand même mieux là qu’au bureau.
Presque en bas, nous croisons une jeune femme qui monte avec son gros sac !?
11h30 arrivée au refuge de Baysselance dans un vent phénoménal qui ne fléchira pas jusqu’au lendemain
Bière face au Cirque de Gavarnie et la Brèche de Roland !! Arrivée du couple sympa d’hier soir.
Recherche d’un emplacement pour la tente. François découvre un nouveau château fort un peu abrité. (Merci, nous ne mourrons donc pas d’hypothermie tout de suite)
Pique-nique. Nous discutons avec un campeur installé près de nous. Il pense suivre un chemin à flanc de montagne vers le col de Labas. Il est très tôt, nous décidons de faire la même chose.
Le chemin se révèle bien plus difficile que prévu.
Sara trouve l’endroit magnifique. Mais le dévers, les passages escaladés, les deux cascades à traverser, les pans de terre qui ravinent et le vent font transpirer sérieusement François qui ne tient pas vraiment à aller chercher sa voisine 300m plus bas.
Aventure poussée jusqu’au lac en dessous du col et demi-tour.
Montage de la tente un peu sport ce soir-là . Interdiction de lâcher la toile sous peine de la retrouver à Anglet.
Soirée animée et sympathique avec Émilie et Johan (le couple d’hier)
Soupe de légumes, riz pilaf, axoa de porc, fromage et tartelettes probablement au citron.
Le ciel s’est chargé en fin de journée, un orage est prévu. Préparation pour le cas où et parties de dés à l’intérieur.
Encore une victoire écrasante de François
22h45, la tente s’agite et s’illumine. Son et lumière de haute montagne.
Pas de pluie finalement mais nuit fraîche.
Mercredi, jour 5
5h, Sara se réveille entièrement ligotée et digérée par son sac de couchage. La lutte est vaine, autant somnoler encore un peu.
6h15, François se réveille et se marre en voyant la chenille géante à côté de lui. 10 minutes plus tard Sara a réussi à sortir du sac.
P’tit déj, on nous donne gentiment de l’eau chaude dans tous les refuges pour le café dégueu.
Au revoir Émilie et Johan qui doivent rejoindre un groupe avec un guide pour gravir le Vignemale.
Un troupeau d’isards surveille le refuge depuis la crête.
Rangement.
7h30, départ pour le col de Gentianes sur les conseils de Seb et Étienne
A peine partis, nous recroissons Émilie et Johan avec leur groupe ! Mais quel bordel cette montagne….
Arrivés près du torrent, Sara retrouve François qui parle tout seul !? Jusqu’à ce que la jeune femme d’hier (celle qui monte ses 10kg au sommet du Petit) apparaisse cachée derrière lui. Claire a prévu le même itinéraire que nous mais s’est déjà perdue. Nous reprenons la route à trois.
Passage du torrent un peu sport. (Si vous ne savez pas à quoi servent les grandes jambes et les grands bras de François, j’ai trouvais une utilité certaine)
Chemin tapissé de fleurs et loin de la foule. Les kerns sont là mais la trace GPS aide aussi.
Arrivée au lac des Gentianes que nous avons vu hier depuis le petit Vignemal.
Montée jusqu’au col des Gentianes. La végétation a disparue. Arrivés en biais dans le vent.
La vue est phénoménale, en face une immense muraille de pierres (de style Mordor) tachée de névés, en contre bas le bleu profond du lac Glacé.
Les kerns sont ici bien placés et nous font cheminer dans les roches.
Descente vers le lac, un deuxième (petit lac du col), puis un troisième (lac Couy) apparaissent. La roche devient orange et rose. D’immenses rayures colorées traversent les blocs partout.
Paysage sublime. Nous avons certainement basculés sur une autre planète à explorer.
Pique-nique au bord du Lac Glacé.
Claire, un peu sauvage jusqu’ici, commence à discuter.
13h, nous reprenons la marche. A chaque détours de rocher, tout semble encore plus beau. Encore deux lacs apparaissent (lac des Oulettes d’Estom et lac Labas). La roche a changé, nous marchons maintenant dans le granite gris clair.
Nous suivons le Gave d’Estom mais bientôt une mer de nuages apparaît…
Nous suivons les kernes qui quittent la trace GPS de François et nous amènent vers la gauche en vue du col d’Arraillé.
Nous croisons quelques rares personnes et nous descendons vers le nuage.
15h30, le paysage disparaît. Visibilité à dix mètres.
On est quand même toujours mieux qu’au bureau.
16h45, arrivée au refuge d’Estom, visibilité, 5 mètres au maximum.
François a presque du le chercher avec le GPS.
Il paraît qu’il y a un lac….
17h, Montage de tente dans l’humidité. Effectivement, il y a de l’eau juste à côté.
Soirée dans le refuge d’Estom. Taille familiale très appréciable. Gardien super gentil.
Apéro vin blanc / saucisson avec Claire.
A la table du repas 3 jeunes en rando-pêche un peu désorganisés mais très motivés. (Ils rentreront les sacs dans leur tente ce soir mais laisserons les chaussures dehors...)
Soupe de lentilles corail, riz, navarin d’agneau, fromage et gâteau au chocolat. (Sara ne savait pas qu’il fallait prévoir un deuxième estomac pour survivre aux repas des refuges)
A la table d’à côté, un groupe de sexagénaires discutent et blaguent. François ne loupe pas celui qui fanfaronne et déclare « Demain, torse nu »…..
20h45, début de la conversation avec le groupe mené par Dom et Pat.
22h15, après avoir échangé tous les bons tuyaux de randonné du jour et goûté la mirabelle et le génépi, direction la tente. Un peu sport de s’installer, à deux, dans une tente de 2m3 en évitant de rentrer toute l’eau du ciel dedans (les grandes jambes et les grands bras sont beaucoup moins utile dans ce cas précis)
Dodo.
Jeudi, jour 6
6h30, réveil dans le brouillard. Mais le nuage est à quelques mètres du sol et laisse apercevoir le lac.
Effectivement, ça doit être beau.
P’ti déj, rangement, blablabla... Pliage de tente mouillée. Quel bonheur que cela arrive le jour du retour.
François, n’a pas oublié la promesse faite par Pat hier soir. « Demain torse nu ». Mais il perd très très largement au concours de poils.
8h30, départ toujours accompagnés de Claire, direction la Fruitière.
Même dans le brouillard la balade est très belle, Les fleurs changent à nouveau alors que nous perdons encore de l’altitude.
10h, arrivée à la Fruitière nous retrouvons les vaches de l’apéro du premier soir.
On continu vers la Raillère. Chemin pavé de grosses pierres, dans les bois, de la mousse partout.
C’est absolument sûr, on va tomber sur un elfe ou un lutin.
Finalement, seulement sur des humains beaucoup trop propres et parfumés. Quelle agression !
10h30, le brouillard se lève enfin.
11h15, retour au van. Fin de la boucle.
Claire continue vers le Pont d’Espagne.
Retour à la civilisation avec un manque de volonté très marqué.
François répète 14 fois qu’il n’a pas envie.
Sara s’aperçoit qu’elle a probablement oublié un morceau de sa tête quelque part dans la montagne.
Fin.
Commentaires
On sens que ces jours vous ont ravis: merci pour le partage des plaisirs et émotions ! Ca donne bien envie
On a envie d'être avec vous
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