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- Écrit par cedric
- Création : 22 novembre 2018
- Affichages : 2315
Bon, on n’a toujours pas coché novembre… On arrive à se caler un we ENTIER, ça c’est cool (merci à nos moitiés). La météo annonce bien beau, la neige fond. Tous les voyants sont au vert. Et puis, et puis… un nouvel “épisode méditerranéen” pointe son nez… La Catalogne qui était notre plan initial en prend un coup :( Mais on a d’autres idées, si les gilets jaunes veulent bien nous laisser passer…
Participants : JC et Cédric
Y a quelques semaines, le binôme m’a fait des infidélités. J’aime pas trop ça, mais ça lui a permis de repérer le coin de Cienfuens. Et ça lui a bien plu (et en plus, s’étant caillé une nouvelle fois à Arguis au cours de cette même aventure extra-binomiale, il n’a même pas envie de me proposer une nouvelle séance de dalle. Merci Benat :)).
Cienfuens, c'est beau, c'est calme, et ça grimpe
Son initiateur lui a révélé un excellent emplacement de bivouac, où nous passerons une excellente nuit. Au sortir des duvets, ça pique un peu quand même. 2 degrès à la bagnole… Bon ben on a bien fait de pas mettre le réveil trop tôt. Petit déj à la cool, on fait les sacs tranquillement. On s’est transformé en couenneurs ou quoi ?
Jolies ces vasques avec les couleurs d'automne
Je découvre le coin avec la lumière du jour et c’est vraiment très joli, encore plus avec ces couleurs d’automne et le barrage qui commence à se remplir. On vise la voie la plus facile de la paroi (ça pique par là…), mais comme il n’y a pas d’autre bagnole au parking, on prend le temps dans l’approche. A la sortie d’un tunnel et après un court raidillon, la barre apparaît. Le petit air de Montrebei qu’on m’avait vendu n’est pas usurpé : c’est bien moins haut, mais bien classe quand même.
Echauffement en mode rapide
On a tellement bien géré le timing que je passe au soleil avant d’arriver à R1 de la “directe Osborne”. En même temps, on peut pas dire que j’avais froid, la 1ère longueur est courte mais elle fait bien monter la température. C’est au moins vertical, et il faut compléter.
JC part dans L2, même profil que la 1ère mais bien plus longue et avec bien moins de spits. Il réussira quand même à rater le 2ème et dernier spit, ainsi que le relai… Il était tellement content de sortir de la renfougne qu’il a continué tout droit…
"J'ai pris du cul ?" "Non mais t'as pris 2 jeux...."
Dans la renfougne bien désagréable de L2...
La suite se calme niveau difficulté, mais est vraiment très classe avec de la très très belle escalade. Belle cheminée, puis 2 longueurs en dalle avec plein de prises et enfin une cheminée pour sortir. On conseille vivement cette voie ! C’est déjà fini ??? J’en reprendrais bien quelques longueurs !!! Mais bon les journées sont assez courtes, et il faut en garder pour demain ;)
Dalle bien prisue...
Cheminée de sortie. C'est déjà fini :( Encore !!!
Bien beau coin, déjà un goût de reviens y...
On rentre à la voiture, on met les tentes et les duvets à sécher. Thé pour se réchauffer, révision du madrilène en topotant pour le lendemain, sieste, et direction le bar d’Arguis.
On prend ensuite la direction de Riglos (topotage pour Riglos ???), avec pour but de trouver un restau sur la route. JC a une adresse à Ayerbe, qui s’avérera bien bonne, mais qui refuse de servir avant 20h30...Après avoir vu que c’était le seul restau ouvert en cette saison ici et à Murillo, et bien on prendra des bières en attendant le service. Qui fut vite expédié et nous permit de nous coucher de bonne heure sur un emplacement sympa proche de Riglos !!! Déjà en grimpe il était pas mal le binôme, mais il devient aussi excellent en logistique. Bref, vous pouvez partir avec lui les yeux fermés ;).
On a l’impression qu’il se passe plus grand chose sur Grimperoots, et que la seule chose qui suscite encore un peu d’intérêt, c’est la CO. “CO ce we à Lacanau, qui vient ?” “Je peux pas j’en ai déjà une à Bouconne”. “Et qui veut remettre ça à Saint Antonin ?”. Alors pour se mettre dans le thème, et espérer récolter quelques commentaires à notre CR, direction le Firé pour faire aussi un peu de CO à notre manière. On vise l’acte 2 des Alberto et Ernesto, bien appâtés par l’acte 1 au Cotatuero…
La zone de la CO
On quitte le parking sur les coups de 8 heures. C’est un horaire qui permet souvent de choisir sa voie à Riglos. En même temps, devrait y avoir moins de monde qu’au Puro (je crois qu’on y a vu 7 ou 8 cordées ce jour…).
On repère le départ (c’est facile y a un piton posé sur un caillou et un petit tas de gravats rouges… Sinon c’est aussi gravé RN sur une patate). La 1ère longueur met le binôme dans l’ambiance : on est bien à Riglos, c’est raide, ça grimpe et les patates, ça crame les avants bras. La 2nde me met à mon tour dans l’ambiance : c’est pas dur, mais sans spits va falloir brancher le GPS pour pas se perdre. Il est grand ce Firé… Quand à la 3ème, c’est la dernière caractéristique de cette voie qu’elle mettra en évidence : le caillou n’est pas toujours excellent, c’est le moins qu’on puisse dire ;). D’ailleurs, le petit tas de gravats rouges au niveau du départ, c’est la moitié manquante de l’écaille sur laquelle on est sensé faire relai.
Dès L1, ça grimpe
Dès L2, début de la CO
Dans L3, il manque des morceaux fraichement partis...
A chaque relai (eux sont tous équipés, ça permet de se repérer un minimum et ça fait du bien au moral), on révise notre Espagnol en faisant un point itinéraire. Merci à Jesus Almarza pour son descriptif précis, et encore une fois à Luichy pour son topo, qui à part pour l’emplacement de R5, s’est avéré exact même 30 ans après ! C’est le commentaire classique sur cette voie, mais je ne sais pas combien de demi-tours les ouvreurs ont fait ni le temps qu’ils ont mis à trouver le cheminement, mais c’est vraiment impressionnant d’être parti la dedans en refusant de percer le caillou !
Un coup à droite...
Un coup à gauche...
On est bien à Riglos...
Pour nous, avec la carte et le topotage, la CO se passe bien : on passe tour à tour la cicatrice, le genévrier mort puis le ventre de la française. On s’habitue au caillou en avançant : dans le rouge, il faut se méfier, dans le gris c’est tout bon ! Avec comme repère le Puro dans le dos, on se rend compte de l’avancement, et malgré les nombreux zig et zag, on progresse et on arrive sur « el torreon ». Ca sent bon, à partir de là c’est plus rectiligne ;) Après avoir regretté le collant pendant quelques longueurs au soleil, le vent et les nuages nous rappellent qu’on est en novembre et en débouchant au sommet on est content de l’avoir. On se rend compte que la pointe Mallafré est plus haute que nous, faudra donc y aller (Niko ?). 2 petits rappels pour descendre de l’autre côté, et on retrouve le plancher des vaches.
Content d'être là !
Où est ce qu'on passe le ventre de la Française ? A la plaquette noire ;)
1/2 torreon d'avalé...
No importa :))))))
On jette un coup d’œil en repassant au pied, même en en descendant, pas facile de voir où on est exactement passés. En tous cas on s’est bien régalés et puis en repassant au pied du Pison et en jetant un coup d’œil à la Visera, on se dit qu’on reviendra à Riglos pour faire un peu plus de gymnastique la prochaine fois ! On rentre à la maison pas trop tard pour retrouver nos petites familles, ce qui clôt en beauté cette excursion en Aragon. Comme d’hab, quand est ce qu’on y retourne ???
La pelloche :
Commentaires
Heueusement l'equipe A est toujours là, elle, avec de boen belles sorties!merci d'entretenir nos reves les gars !
J'ai un penchant pour votre CO !
Bravo
- de la CO verticale à Riglos, ça s'apparente à de la CO dans un champ de mines...
- j'ai regardé l'espacement des friends "déposés" sur la falaise : ça rappelle que le Fire est un spot de base jump...
- A part ça :
- je suis toujours partant pour la Directa Encima
- je suis à fond partant pour l'act 3 de votre trilogie Rabada Navarro
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