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- Écrit par cedric
- Création : 24 octobre 2017
- Affichages : 2090
Y a toujours 3 trucs compliqués pour se motiver à aller faire un petit tour à Montrebei en partant de Bordeaux : faire l’aller, le retour, et se mettre d’accord sur les objectifs. Pour le reste, c’est toujours aussi génial…
Le binôme se régale...
Participants : JC et Cédric
Fin octobre, on a un créneau de 2 jours en décalé. Ca commence à faire tard pour la montagne (quoique les beaux jours n’ont pas l’air complètement décidés à nous lâcher, pourvu que ça dure), alors on ressort les différentes envies qu’on a en falaise : le 64 et le 09 c’est mort pour la météo… On regarde au pays où il ne pleut jamais, et ça s’annonce tout bon : beau, pas de vent, mais pas très chaud. On va faire avec, et puis comme on a encore envie d’aventure, on privilégie Montrebei à Riglos.
C’est pas les envies qui manquent : les imprimantes au boulot chauffent encore beaucoup vendredi ;). On part donc avec toute une pochette de topos, on avisera sur la route, ça nous occupera. Dernière petite directive de JC avant le we : « passe chez Niko récupérer un kit d’artif, ça pourrait nous servir ». C’est quoi cette nouvelle manie ? On va faire de l’escalade ou du bricolage ?
On part donc la veille à 17.30, et on arrivera à 23.00 sans trop chômer sur la route…C’est toujours aussi loin, mais au moins maintenant on ne réfléchit plus trop, pour jouer sur la paroi de Catalogne, on se cale dans le « champ », hyper pratique pour jeter la tente et pour les marches de retour après les voies. La contrepartie, c’est que ça rajoute une heure depuis puente de montanana, avec des nids de poule et 6 km de piste pour finir. L’arrivée samedi soir est très bucolique, on croise toute la famille sanglier et au bout y a de grosses flaques et 2 camions sur les emplacements plats :(. On finit par trouver 2 bons emplacements, on jette les tentes et zou dans les duvets. Demain c’est dièdre Audoubert.
La ligne en question à droite du Puro et à gauche du gros couloir. Taillée à la serpe !
Au réveil, il fait pas très chaud, JC enfile ses classiques 5 couches. J’ai droit à un cours théorique d’artif, j’aurais pas dû me moquer à roca quand 2 personnes louches remontaient avec tout cet attirail… Mais bon la conclusion me plait bien : tout ça c’est pour le leader, pour le second c’est beaucoup plus simple. Cool ! Et puis Julien L. il a écrit : « tout passe très bien en libre », alors… premier bon point de la journée : on repère la ligne du parking, ce qui n’est pas souvent gagné là bas… Ca a de la gueule vu d’ici.
La même vue du pied. On dirait que ça va pas grimper que sur les pieds ;)
Marche d’approche rapide, on est au pied, et ça a encore plus de gueule… On se sent bien petit là. Au jeu du meilleur topoteur, JC a encore gagné. Tous les topos sont pas d’accord pour l’attaque, on comprend pas tout au pied… Au final, on empruntera le jeu de vire un peu en dessous de la voie. Passage dans du caillou bien crade avec de la terre. Miam, c’est régalade. Le « tirage au sort » (comprendre : la lecture du topo qui conduit à envoyer JC dans les longueurs dures) a désigné JC pour cette partie. Cool :)
C'est jamais super clair les attaques. Elle est où la rangée de spits ???
Le début déroule mieux, c’est très plaisant à grimper. Le caillou est bon et on arrive à suivre correctement les topos. On peut même regarder 2 wingsuiters qui tombent plus qu’ils ne volent et finissent dans les arbres. On attaque alors les 3 longueurs en V (loooooooool, surtout pour la 3ème…). Ca se protège bien , on avance c’est parfait. On est toujours à l’ombre mais le caillou n’est pas froid et y a pas de vent.
L'escalade est plaisante et se protège bien. Le pied quoi
Et avec de l'ambiance sympa
On arrive alors au pied de la 1ère longueur clé, une belle renfougne à l’ancienne. C’est à moi d’y aller. J’ai pas envie… « Tu te la sens poulet ? ». « Non… » « Merde, moi non plus… ». Yeux de cocker battu, tergiversations… je crois qu’on repense tous les 2 à un récit de Lara A. qui s’est mise terreur là dedans. Quand on connait le CV de la dame, ça fait pas rêver… de toute façon, à Montrebei, y a pas trop le choix, la seule solution c’est vers le haut…
Allez, je retourne la corde, JC a accepté d’y aller. C’est parti pour 40 mètres de régalade (enfin, moins les 3 premiers et les 2 derniers, ça en laisse qqes uns pour se faire plaisir) : ça grimpe avec toutes les parties du corps et on découvre de nouvelles possibilités, ou contrainte comme le casque coincé. C2C parle d’OW physique, JC a réussi à rester toujours dedans, quand j’en suis sorti en 2nd ça m’a pas paru trivial… bref, après un bon combat aussi physique que mental, le leader monte son relai. Yes !!! Première leçon du jour : se méfier des « 6a+ » à l’ancienne où on peut plus tourner la tête parceque le casque bloque. On a aussi testé la grimpe avec le sac entre les jambes. C’est bon, ça ajouter de la pression quand on pose les pieds ;).
En route vers la renfougne, ou comment éviter au maximum le soleil...
Le friend numéro JC...
Tentative par la droite. Je vais pas tarder à y retourner finalement...
2 jolies longueurs derrière bien plus faciles, on trouve le soleil. Miam, l’ambiance devient bien sympa, ça gaze de plus en plus.
On continue à ramper avec une belle ambiance
On se retrouve alors au pied de la longueur clé. Le départ en 6c plait pas à JC qui remet dans le contexte les commentaires des topos : « bon caillou en général ». « J’essaye une fois en libre, si ça passe pas j’utilise les étriers ». OK, allez c’est parti. Pour que ça se passe bien, petite offrande de dégaine. Merde, car même si Niko n’est pas là, on est pas très large en dégaine, et y a des trucs qui doivent trainer dans cette longueur. Ca déverse un peu, mais le poulet est en pleine forme et il avance plutôt bien : piton, lunule avec cordelette fine et pourrie, clipage du 3ème piton… Ah bah non, le poulet a préféré partir avec un bon annuaire… Coup de chance, pour une fois j’étais en train de l’assurer ;), la cordelette n’a pas rendu l’âme (pourtant elle sortait bien de la gaine déchirée…), et le relai était fort judicieusement décalé…
Le poulet reprend ses esprits, le pouce a tapé pendant la chute, mais c’est moins douloureux que les vols avec Niko parait-il… C’est cool, on peut faire le point tranquillement car il est redescendu à mon niveau. Allez on se calme, ça sent un peu la pierre à briquet mais tout va bien. Donc après mon cours théorique du petit déj, j’ai droit à la démo : le JC me fait une super démo d’A1, ça a presque l’air facile. Et puis pour prendre confiance dans ses friends, c’est bien d’ouvrir le ropeman, même si la 1ère fois ça surprend un peu l’assureur. Une fois passé le caillou pourri, c’est reparti pour du libre entrecoupé d’artif : pas facile les transitions, ça doit être le métier qui rentre… Effectivement en 2nd c’est beaucoup plus facile, surtout quand on a l’habiture d’azéroter de temps à autres ;). 2 ème leçon du jour : faut que j’apprenne à faire ça, ça peut toujours dépanner…
Cours pratique d'A1 après la tentative en libre
Sortie de l'avant dernière. ça gaze :)
Allez derrière c’est fini, on débouche au sommet. En plus, on se souvient (plus ou moins bien ;)) de la descente, donc pas de stress. Voiture un peu avant la nuit, bières qui sont restées bien fraiches, pâtes et dodo. Je sens qu’on va pas être tout frais demain, et puis on croise les doigts pour que le pouce du binôme soit opérationnel !
La marche de retour est splendide
Après une bonne grosse nuit de plus de 11 heures (et oui les nuits sont longues, et le soir la fraicheur et l’humidité poussent vers les duvets) et quelques péripéties (prostate qui provoque une rencontre nez à nez avec un chien en pleine nuit ou même chien qui teste son écho un peu plus tard …), la main est jugée bonne pour le service. On choisit donc un objectif compatible de la route retour, ce sera no future, qui fait l’unanimité sur la toile. JC est plus confiant que moi : il laisse l’étrier à la voiture alors que je glisse le mien dans le sac . L’approche est courte, mais « presqu’aussi pentue qu’à Arguis » par endroit. Elle se déroule au-dessus d’une mer de nuage qu’on ne se lasse pas d’observer.
Un coin qui mérite une petite visite
Il s’agit d’une voie moderne (2014 je crois) et le style est bien différent de la veille, ce qui convient beaucoup mieux aux résineux comme moi. On a trouvé ça super joli, même si la 1ère longueur réveille à froid (les muscles des avants bras, mais aussi des fesses du leader, encore JC pour la peine) C’est varié, ça se protège parfaitement (sauf le début de L1 où il y a qqes points en place) et à part quelques mètres en L3 (toujours pour le même donc ;)), le caillou est très bon. On a l’impression d’être fort, ça change !
Attaque du 2ème tour
Qui veut pas mettre ses mains dans les toilettes des vautours ?
A la poursuite du soleil une nouvelle fois
Fissure parfaite pour apprendre à jeter les friends.
Retrouvailles émouvantes avec LA bête !
Les 2 voies, aux styles très différents, sont chaudement recommandées. Retour sans encombre, malgré un peu de patinage dans une montée sur la piste. J’ai pas le grip control sur la mégane, mais un binôme qui descend et qui pousse, c’est pas mal aussi. L’automne sur la route du retour donne à la montagne des couleurs magnifiques, ça vaudrait presque le coup d’aller faire de la rando ;). Encore un we pas rentable du tout car l’envie d’y retourner est très forte (on oublie vite comme la route c’est « ennuyeux »).
La péloche :
Commentaires
Voler sur un vieux ficelou à Montrebei ça fait pas rêver... par contre les photos...
On notera l'effort de l'équipe A pour glisser une petite bière dans le texte et les photos
Sur le passage des toilettes a vautour, y a t'il des liens vers d'autres CR ?
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