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- Écrit par cedric
- Création : 26 septembre 2017
- Affichages : 2091
Septembre, mois de l’Ossau. Mais avec la météo des derniers we, c’est surtout le mois de Bordeaux :(. Du coup je bourrine en salle et bam, c’est la tendinite :(. Sauvé par la neige le we dernier (enfin pas à Riglos visiblement), le binôme me traine ce beau we estival à la montagne. “Tu vas voir, le grand air, c’est bon pour c’que t’as. Et puis ça bourrine moins qu’à la salle. Et surtout, j’ai des bonnes pilules orange pour toi”. Alors feu. On verra bien ce que ça donnera.
Participants : JC et Cédric
L’organisation est compliquée comme d’hab. On a le ticket gold, c’est cool. Par contre, météo cracra le vendredi (mais avec grand beau samedi-dimanche) + tendinite + gros objectif = casse tête. Le plus simple serait l’Ossau le samedi, mais peur que ce soit encore trempé… Alors on ira dimanche. Et on rentrera tard… Et samedi, il faut trouver un objectif coolos du coup. Et pas trop loin de l’Ossau. Moi j’aimerais un truc équipé pour être zen. Et qui fasse pas mal au coude. Et que ce soit pas Arguis… Bref, le chiant quoi.
On ressort la liste d’envie, à la Foratata c’est soit très long et équipé, soit plus court mais en terrain d’av et avec pas trop d’info. On ira donc chez les voisins Aspois, faire une voie récente qu’on avait repéré sur le blog de Fabrice Six.
Le motif
Le binôme a fait un petit CR sur c2c, je pompe allègrement en ajoutant 2-3 photos.
Jolie petite voie à faire. Certes, le caillou n'est pas partout irréprochable, et la grimpe est un peu décousue. Mais ça permet de passer une demi-journée sympa : le cadre est top, l'escalade est belle dans plusieurs longueurs (L3,L4, et le rocher y est impeccable), c'est bien équipé, pas d'approche, un peu d'ambiance dans le haut…
Bref de la grimpe plaisir à peu de frais !
L2 bis (fractionnée car corde de 50m). En route vers le beau dièdre
Dans le dièdre. Le caillou est bien sympa ici
On passe à l'ombre et ça fait du bien. Météo au top comme prévu :)
C’est vite plié, mais comme il le dit, on a passé un bon moment. On s’arrête à la superette du coin acheter de la charcuterie et des binouses, qu’on engloutira devant l’atterrissage du parapente. C’est estival, ça fait du bien après la dernière quinzaine un peu moisie. On prend la direction du col de Marie Blanque, on s’arrête de nouveau faire la sieste. On va devenir des vrais GR si ça continue. Ah bah non faudrait faire du vélo sinon…
La vallée d'Aspe, bien verte comme d'habitude.
Pour les amateurs de pêche pêche pêche, on peut surveiller les futures prises en grimpant
On finit par arriver à Laruns, faisage de sacs, du thé pour le lendemain, petit restau, c’est luxe aujourd’hui. On est un peu tendu pour le lendemain, quand on avait croisé Christian Ravier la dernière fois en redescendant de flipp, il nous avait dit que la directe était “un peu plus dure, oui” et “avec de la recherche d’itinéraire”. L’avantage d’avoir un binôme chercheur, non c’est pas qu’il ait du temps pour glander sur internet, c’est qu’il topote comme un ouf et prépare un vrai dossier pour la course. Topos aux petits oignons, photos étudiées à donf, pour l’itinéraire on est paré (surtout lui). Pour la grimpe on verra demain. Et puis les jours raccourcissent méchant quand même… A 20h15, c’est la nuit noire.
Alors va falloir attaquer tôt, mais on veut pas chopper l’onglée. Calculs de retroplanning, on adapte 5 fois l’heure de réveil en fonction de l’âge du capitaine. Et puis, on se demande où on en sera demain à la même heure… Bref repas studieux, puis on arrive sur notre bivouac habituel Les gens savaient que c’était réservé, y a personne. Cool :). La nuit ne sera pas froide. Elle ne sera pas très bonne pour autant, légère tension au réveil ;).
Il est toujours là. Ouf ! On voit que l'automne est bien là aussi
J’insiste pour ne pas faire la montée au pas de course, du coup on se fait déposer par les espagnols. Jusque là rien d’anormal… On arrive au refuge, pas un pet de vent et il fait déjà bien jour Putain, déjà 08H00… Là le binôme d’abord me croit pas, puis il se met à courir à grandes enjambées, un peu comme un autre chercheur du Labri. Ca doit être une maladie qu’ils choppent par là bas… On fait coucou au gardien en lui disant qu’on va dans la directe. “Amusez vous bien et soyez bon, on vous observe ;)”. Allez feu.
On avait préparé l’organisation des premières longueurs, JC se proposant de se taper le dur. On adaptera en fonction des envies et de la forme de chacun au milieu du dièdre de 70m. En fait ça sera vite vu, JC prendra la tête pour le reste de la course ;). Pas grand chose à dire à part que c’est un vrai bijou, la grimpe est magnifique, mais dure, mais magnifique. Rien à jeter, même dans le “facile”, il faut se placer. La caillou est juste “wahou”, c’est très esthétique, et l’itinéraire est vraiment de toute beauté. Sacré coup de chapeau aux ouvreurs ! Contrairement à FMJ (et pour aller dans le sens de PH), on l'a trouvée soutenue cette voie ;)
Après s'être fait rouster à froid - ou bananer... - c'est l'heure du réta "un poil taquin ". Merci au coin de bois qui doit avoir à peu prêt le même âge que l'ouverture
La suite. Ici c'est facile pour l'itinéraire : dièdre couché vers la tâche orange et on est déposé au pied du dièdre de 70m ...
Le leader dans la longueur clé. Super classe. Le crux est facile à localiser, c'est quand vous trouvez que vous avez des gros doigts ;)
Ils ont enfin remis un bac :)
Là il faut brancher le GPS pour trouver la suite
On retrouve des dièdres. On est dans le timing, c'est cool on peut se détendre
Grosse inspiration des ouvreurs qui ont ici quitté la ligne de dièdre (après ils sont bien lisses...) pour partir dans du bien compact. Superbe longueur une fois de plus
Pombie beach
Même si c'est pas trop gazeux le vide se creuse. C'est fini pour les longueurs "dures"
Cadran solaire façon Jean-Pierre. On a même remis une petite couche en passant à l'ombre
Il a trouvé le raccourci vers la brèche de l'aiguillette Jolly. Il est bon le leader ;)
Le célèbre enjambement bien plus impressionnant que difficile ;)
Photo finish, 17h23 au rappel de la voie des vires. Cool on va pas y passer la nuit cette fois :)))))
On aura mis un peu moins de 9H00, JC a grave assuré dans les 2 dernières longueurs où on avait un peu moins d’infos sur la route à suivre. Descente par les vires impec’, merci à tous ceux qui l’entretiennent, y avait de la cordelette toute neuve sur les pitons. On reprend pied sur la raillère un peu avant 19H00…
On repasse à Pombie dire au gardien que tout s’est bien passé. Il nous demande alors avec un pote guide en souriant si on a tout enchaîné. “Euh, ça dépend, les chasses d’eau, c’est dans la voie ou pas ;) ?”
J’avoue au grand dam du binôme que jusqu’à cette voie, je n’étais pas un inconditionnel du coin. Ca a changé depuis ce dimanche ;).
On rentrera à la voiture largement sans allumer les frontales ;). Par contre le retour sera bien long, assez silencieux, mais ça c’est le charmes d’envoyer l’objectif le dimanche plutôt que le samedi… Et pas sûr qu’on ait bien fait avancer la recherche ou l’aéronautique française lundi. Mais cela est une autre histoire ;).
PS : je touche du bois, mais aujourd’hui je ne sens plus la tendinite au coude. C’est le grand air ou les pilules ???
La péloche pour ceux qui veulent en voir un peu plus :
Commentaires
Pour ce qui est de la Sud-Est, je ne serai trop vous recommander le visionnage de cet excellent documentaire :
dailymotion.com/.../...
Pour la SE directe commencez à la minute 36, mais c'est dommage de ne pas profiter de "la marche d'approche" de la vidéo
Elles ont l'air plus efficaces.
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