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- Écrit par cedric
- Création : 6 juillet 2015
- Affichages : 2575
En ces temps de canicule, les heureux possesseurs de RTT et de tickets partent défiler en altitude !
Participants : Jean-Christophe, Niko et Cédric
Suite à de nombreux forfaits plus ou moins justifiés, on se retrouve à 3 sur la ligne de départ. Direction Cap de Long pour un plan Immortella / Marilou. Route sans encombre, on arrive vers minuit sur le parking, désert. Le luxe, on peut choisir son emplacement pour bivouaquer ! Comme il s’y était engagé, Niko monte la tente pour JC (une 2’’…), Niko et moi optons pour la belle étoile. On se réveille le lendemain matin pas mal pendant la nuit, avec beaucoup de vent :-(.
Du coup, au petit déj, on regarde les moutons sur le lac, moyennement confiants pour le plan du jour. Tous las arguments y passent : « on est sous la queue du nuage, dès qu’il sera passé, ça va se calmer ! » ou « Ca souffle beaucoup ici au niveau du barrage, c’est normal, c’est l’effet venturi ». Bref on part pour l’approche plein de confiance, ou pas.
La voie a été bien topotée par le JC (comme toujours), ils doivent avoir un module spécial pour ça là bas. Le motif étant repéré, on s’approche du névé où les 3 participants se mettent en tenue pour le défilé :
crampons semi auto sur les baskets,
poches poubelles autour des chaussures,
lunettes de glacier made in 80’s et casque de vélo.
Heureusement qu’il n’y a pas trop de monde aux alentours !
On s’applique pour s’approcher du départ, on ne trouve pas la sangle verte à 15 mètres du départ indiquée par le top… Est-ce la faute au névé encore bien présent au départ ou a-t-elle disparue ? Niko parvient à repérer une plaquette assez loin. Parfait c’est parti !
Un protagoniste ajoute une petite touche de style avec des chaussons non assortis.
On est bien dans la voie, un petit pas plus pénible en L2 puis ça avance bien. Cotations généreuses, motif bien sympa, les 2 aventuriers du dimanche se battent pour passer en tête jusqu’à R6.
juste avant R2
Départ de L3 (je crois).
Là, comme prévu, on arrive dans un beau mur orange fracturé, mais sans spits… On se regarde avec Niko avec un sourire entendu : à toi JC ;) ! Le plus surprenant, c’est qu’il parait content d’y aller !
L7 bien raide et à équiper complètement.
Et il s’en sort avec aisance et décontraction, longueur à équiper grande classe.
(L8)
Comme il est chaud, on le laisse continuer sur la dernière longueur, peut être la plus belle, mais aussi plus équipée !
On finit par l’arête pour déboucher seuls au sommet du Néouvielle à 16.00. « Bah ils sont où les gens ? Probablement au boulot non ? ». Ah oui, pas con !
Descente sans encombre par la voie normale encore bien enneigée (bien pour les genoux) puis commence le vrai challenge du jour : pourra-t-on prendre une « grande » au Garlitz ? On repasse le pas du Gat (remontée assez pénible, même si elle est bien tracée et pas trop raide : on commence à être bien séchés !!!), et récompense à 18.30 : le bar est toujours ouvert ;).
On prend une tournée, y compris pour les absents (Paul, Denis, Pat…).
Francis nous demande l’objectif du lendemain : c’est Marilou au Ramougn… « Ah, ça c’est une de Christian Ravier... il faut avoir du flair ». Niko commence à perdre le sourire que lui avait apporté la San Miguel. « C’est très beau, et y a pas grand-chose en place ! ». OK. Deuxième tournée pour certains, histoire de se donner du courage !
On sent que le WE approche, et on voit pas mal de choses arriver à Cap de long, même des décapotables qui viennent se filmer dans la neige. C’est surprenant, mais pas autant que le goût du tariquet qui a passé la journée dans la voiture à 50°C pendant qu’on faisait la voie et qui a été ouverte à coup de piolet, ébréchant par la même occasion le goulot. Y en a qui avaient vraiment soif. C’est normal, faut s’hydrater pendant la canicule ! Tiens au fait, il est où le briquet pour préparer les pâtes ? Probablement avec le tire bouchon…
Pendant la nuit, un rapprochement s’opère entre Niko et JC sous la tente. Une envie subite de discuter de q-Catalan (je sais pas ce que c’est, j’ai pas eu droit aux explications…).
Réveil le lendemain vers 07h00, et là Niko a du réfléchir toute la nuit : il ne sent pas la Marilou… C’est parti pour une reconfiguration express : un coup de Camp to camp par ici, un coup de Pujol par là, heureusement qu’il y a du réseau là haut. On semble converger sur la ruée vers L’Aure aux Alharisses, avec approche via Mariposa à la muraille à Cap de Long. Niko prépare quand même l’avenir : « Les gars, y a une chance sur trois deux que je renonce au pied de la voie ». Bon allez, l’heure tourne, y en a qui ont des crémaillères ou des trajets vers la Dordogne de prévus le soir, hop hop hop. JC a bien examiné le topo, c’est droit au dessus de la bagnole dans la partie noire. Il part dans l’approche, pendant ce temps Niko se fait attirer par deux jeunes grimpeuses pour aller faire un tour dans embarquement immédiat (Note de Niko : affabulation du rédacteur du CR), mais il saura rester droit dans ses bottes ! Maintenant droit dans le pentu, on arrive sur des plaquettes, cool ! « Ombre et Luminère » (nom de la voie sous les plaquettes). Ah dommage, si le topo avait été exact, c’était bien là :-(. Après une bonne demi-heure à chercher, en fait c’était plus à gauche… Allez, cette fois feu !
Pas de doute, c'est bien là !
On grimpe dans la muraille avec les piolets sur le dos, c’est stylé, mais c’est lourd ! Très jolie petite grande voie, muy recommandable : 1ère longueur (5c) JC les doigts dans le nez,
2ème longueur (5c) niko ça randonne,
3ème longueur (6a) Cédric ça couine fort… Sec, sec et re-sec. « t’as pas eu de chance avec le tirage au sort ». Ah y a eu un tirage au sort ?
Bref, direction les Alharisses, on passe de bute en bute (prémonitoire ?) à travers de beaux pierriers et on découvre le motif…
qui ne convainc pas Niko. Alors c’est parti avec JC qui fera tout en tête, ça m’arrange bien ! En plus c’est la classe, Niko se propose de récupérer les crampons piolet qu’on laisse à l’attaque et de nous les déposer au pied du couloir de descente. Bien sûr, tout cela en faisant du guidage : « Départ de L3 dans le dièdre de gauche ! R3 sous la dalle verte ! ».
Posé au calme...
Ca reste du terrain d’av ? Et aussi en allant récupérer les camalots qui se font la malle. Oh le beau rouge ;) ! Il a pas les cames un peu tordues maintenant ?
La voie se déroulera bien (voir le CR de JC dans C2C pour les détails par longueur), un peu d’émotion en fin de L1 avec une traversée vers la droite sans trop de pied, dans L2 après le toit où ça ne peut pas se protéger avant un looong moment, dans le dièdre de L3 au départ où les premiers mètres sont pas donnés (ne pas partir dans le dièdre de droite rouge car c’est plus facile, mais aussi beaucoup plus fragile !).
fin de L1
Début de L4
Fin sur l’arête facile mais esthétique (attention ça souffle encore un peu) avec une super vue sur le pic long.
La descente se fait dans un couloir où on s’applique jusqu’à une succession de 2 rappels (1er : 10 m, le 2nd : 50 m). Bref merci JC pour la balade !
On descend efficacement vers le Garlitz où on tombera sur un Francis en forme olympique avec des anecdotes à la pelle (les sifflements de Ravier, la forte grimpeuse de roc Altitude, la bonne poignée de friends etc…). Ca ponctue en beauté ce beau week end, où certains ont apporté une dernière touche fashion : un peu de sunburn art !
Phénomène de mode... (Note de Niko : balance des blancs, teinte et saturation non contractuelles ;-))
Topos :
Immortela (TD 350m semi-équipée) :
La ruée vers L'aure (TD- 200m non équipée) :
Commentaires
Pas facile celle là!
Sinon, c'est sympa d'avoir trinqué aux absents, on a pensé à vous... Et encore plus après avoir lu le CR!
Sinon, ces sorties sont ouvertes aux non initiés ? Parce que ca donne envie...
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