Petit WE avec comme objectif une classique du Néouvielle, la crête de la Mourelle.

 

Jolie vue depuis la Hourquette de Mounicot. Presque l'automne !

Participants :  JC et Orel

 

Prélude

Pas trop de monde motivé pour grimper ce WE en montagne... Du coup, Niko me met en relation avec un de ses collègues, JC, qui était bien motivé de son côté pour faire un truc à la journée le dimanche. Go pour les crêtes de la Mourelle (AD).Pour JC, ce sera sa deuxième sortie TA après l'arête des Trois Conseillers, qu'il a parcouru cet été avec Niko.

Je pars seul en train le samedi en direction de Lourdes. Je récupère la 306 des Bonischtroumf et je monte en direction de Barèges. La route est encore en chantier. Barèges commence à cicatriser ses blessures, mais le village est bien mort à l'inter-saison... Le refuge de la Glère est ouvert tous les WE d'octobre, mais impossible de les joindre. Ils n'ont toujours pas d'électricité depuis les avalanches de cet hivers ! Je pars léger avec un 25L (le sac, pas le pinard) et je me fait copieusement rinçé à la montée. Du coup, je passerai la soirée en pantalon et tee-shirt mouillé à greloter, en espérant que le beau temps prévu dimanche arrive !

Topo

D'après le Guide Ollivier. 

Crête de la Mourelle (AD)

JC parti très tôt de Bordeaux me rejoint un peu avant 9h au refuge de la Glère. On part en direction de la Hourquette de Mounicot qui marque le début de l'escalalde.

 

Vue sur les Crète de la Mourelle

Brume persistante autour des crêtes...

 

Nous sommes un peu avant 10h30 au pied du premier éperon et nous sommes soudainement pris d'un doute : ca va pas le faire le rocher est tout mouillé, brume matinale ou pluie de la veille ? bref... ça glisse à mort sur le granit ! Du coup, on patiente et on attend que ça sèche... Le soleil est masqué par des nuages et une brume persistante entoure la crête... On patiente encore : ça vallait bien le coup de partir si tôt !!!

On patiente au pied du premier éperon :-( Faut que ça sèche !

Sur le coup de 12h00, je me lance dans la première cheminée à droite de l'éperon pas bien fier avec une impression désagréable de ne pas maitriser mon sujet :-(

A mi-chemin, je rejoins un terrasse à gauche au pied d'une cheminée mal-commode avec un piton... A mon avis, j'ai obliqué trop tôt et j'ai rejoins la variante de gauche de l'éperon... Bref, c'est au tour de JC de jouer et effectivement il me confirme que le pas se mérite, ce que je ne tarderais pas à vérifier en m'y reprenant à plusieurs fois !

JC en haut de la cheminée mal-commode

Après cette petite longueur en IV, on sort immédiatement au sommet de l'éperon...

 

Je poursuis corde-tendue (30m) sans difficulté en passant le Chandelier puis le Capucin, pour venir  buter au pied d'une dalle mal-commode (la dalle du Colonel), où c'est le moment de passer le relais à mon partenaire. Bien joué orel, entends-je en moi-même :-) En effet, cette dalle en IV est le crux de la journée ! Le point positif, c'est que le rocher est maintenant bien sec :-)

JC bien concentré s'en sort comme un chef !

Orel, dans la dalle du Colonel.

Après la dalle, on poursuis facilement corde-tendue jusqu'au pic de la Mourelle. Puis on redescend par un sentier en direction du Moine, où l'on tirera un rappel de 20m pour rejoindre la brèche au pied du Moine.

Descente en rappel dans la brèche avant le Moine.

Bon c'est mon tout de jouer avec une fissure facile puis une jolie cheminée-renfrougne à l'ancienne avec un bloc coinçé qu'il faut contourner par l'extérieur (III+). Au pied de la cheminée, j'installe mon sac entre les jambes et j'analyse le passage de la cheminée, dont l'escalade est protégée par 2 pitons.

Orel qui renfrougne la cheminée, à la sortie du Moine. 

On continue l'escalade corde tendue jusqu'au pied du Flambeau, où l'on trouve une belle fissure pas si facile... On aurait pu s'achapper là, mais vu que JC est bien motivé, je lui laisse l'honneur de jouer. Il rejoint tranquillement le sommet tandis que je galèrerais pas mal dans cette longueur en me battant notamment bras carré avec un coinceur récalcitrant :-( Pfff, va falloir retourner à la salle...

JC dans l'escalade du Flambeau (IV)

Fin des crêtes de la Mourelle en 3h30.

Jolie vue avant de redescendre...

On redescend en direction du refuge, où je récupère le reste de mes affaires puis jusqu'au parcs à bestiaux où sont garés les voitures. Bière de chasseur sur le capot et retour à Bordeaux dans la foulée.

 

Bière de chasseur... mais bière quand même :-)

   

Topo : http://www.camptocamp.org/routes/53859/fr/crete-de-la-mourelle-arete-nne-puis-arete-s

Commentaire : L'escalade est une succession de ressauts "difficiles" (en III+/IV) entrecoupés de partie facile en II/III, avec de nombreux échappatoires tout le long de l'escalade. Le rocher est sain, tant qu'il ne glisse pas. Si on ne contourne pas les difficultés, je pense qu'il faut mieux considérer cette course comme AD+ (mon humble avis).