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- Écrit par tienou
- Création : 23 juillet 2012
- Affichages : 3858
La tête dans les nuages...
Participants : Etienne, Mickael, JC et Niko.
Départ le samedi matin 5H45 de la Brède où sont passés me prendre Niko et Mickaël, à destination de Gourette. Nous devons y rejoindre Jean-Christophe qui arrive de Salles par ses propres moyens.
A 9H00 pétantes après être passé par Oloron (pas Sainte-Marie, mais l'autre Oloron !?. Voir Niko pour plus de détails, il a des connaissances géographiques hors montagne assez rares), Nous sommes rassemblés tous les 4 pour un café croissants à Gourette et faisons connaissance avant de partir pour Pène Sarrière.
Le temps n'est pas au beau mais la météo annonce un petit vent qui doit balayer la brume très présente. La marche d'approche d'une heure suffit à nous remplir les baskets de rosée, autant dire que nous sommes trempés lorsque nous arrivons au pied de la voie (Face Est dite "classique"). Les manips ont été apprises et revues durant la marche d'approche par nos deux camarades de cordée.
Pène Sarrière Face E Classique (200m équipée 5b max (5c par la sortie directe))
"Hop hop hop", la première cordée (Niko/J.Christophe) attaque la première longueur sur une roche sympa mais persillée de touffe d'herbe. Le moment est à l'émotion pour J.Christophe pour qui c’est la première grande voie. La deuxième cordée (moi/Mickael) emboîte le pas. Mickael réalise lui aussi sa première grande voie. Le plaisir et l'émotion monteront au fur et à mesure que la voie en traversée sera conquise.
JC : "Elle est plus dure cette Longueur"; Niko :"Oui elle est belle !" JC : "non elle est dure !"
JC : "Je crois que j'aime l'escalade"
Etienne en pleine zénitude
"Attend, je tartine la voie de puf et je fais le pas !" ;-)
Nous arrivons au sommet pour un casse croûte léger dans la brume qui enveloppe a présent tout le massif (carottes râpées, taboulé, etc.. pour Mickael qui a visiblement amené sa glacière…). Quant à moi, je mange un morceau de fromage de Niko car je n’ai prévu que des barres de céréales. J’avais cru comprendre qu’un Bonichoumpf ne mange pas durant l’effort…erreur.
Pène Sarrière Arête Sud (équipée 200m 4a max.)
Nous faisons notre première descente abrupte et glissante et potentiellement dangereuse pour le coccyx vers les alpages, jusqu’à rencontrer la piste de ski qui nous mènera en haut du téléski vers 1970m.
Les cuisses des deux moins montagnards (Mike et moi) commencent à brûler, c’est bon mais ça fait mal !
Après avoir interrogé internet en pleine nature, Niko trouve enfin l’accès à la « taillante », dissimulé à flanc de coteau en redescendant la piste sur quelques dizaines de mètres (le départ se situe à la cote 1912m).
Nous voilà donc face au premier chapeau de gendarme, prêts au départ ou presque pour J.Christophe qui doute. C’est vrai que la petite largeur de cette crête laisse perplexe, et le fait de distinguer à peine le premier grand chapeau de gendarme qui se dresse la bas au milieu du nuage ne rassure pas. Nous voilà dans l’attente de Jean Christophe qui finit par prendre son courage à deux mains et suivre Niko dans l’ascension de la taillante.
JC en pleine hésitation avec de franchir le Rubicon.
Mike en train de se faire plaisir avec la Corde de Cyril... à moins que ce soit l'inverse ;-)
Impressionnant pour les uns, rigolo pour les autres, c’est en fait une expérience formidable, inoubliable que nous a offert Niko ce jour là. J.Christophe qui a retrouvé son humour me confie même qu’être assis sur une crête peut révéler quelques plaisirs. (Je le laisse donner du détail si nécessaire)
On est pas emmerdé par la vue sur les remontées mécaniques ;-)
La deuxième descente du pène est hyper douloureuse pour nos cuisses (celles de Mike et moi) et les derniers mètres jusqu’à la station sont très éprouvants.
Nous seront récompensés par un bon moment de détente dans un bar ou quelques bières nous permettront d’attendre la raclette/fondue de circonstance vu le temps.
Nouveau topo du chemin de la Mâture ... alors que nous sommes chemin de la Biture ! ;-)
Après que Niko et Mike aient été refoulés par la gérante du refuge les ayant trouvé trop avinés, Nous dormirons sur le parking, les uns dans leur voiture sur un matelas gonflé en moins d’1 minute avec un super gonfleur électrique (jean Christophe) les autres sous le ciel enfin étoilé. Niko sonnera les heures avec ses ronflements, comme d’hab dans ces circonstances…
Chemin de la Mâture la Major (Equipée, 5b+ max 130m)
Le lendemain, direction la vallée d’Aspe pour une grimpe très sympathique au chemin de la Mature.
Après un bon petit déjeuner et une marche d’approche plus que raisonnable de 15 minutes mais adaptée à notre forme physique (mal aux cuisses pour Mike et moi et à la tête pour J.Christophe et Niko… fromage de la fondue frelaté ?? …), nous attaquons la descente en rappel des 4 longueurs de la Major.
Ce sont les premiers rappels de J.Christophe et Mike qui sont enchantés, par le cadre et le plaisir que cela procure.
Les voies un peu plus techniques que la veille (dalle parfois lisse mais avec des beaux petits bacs ou arêtes et des points un peu espacés) leur procureront également beaucoup de plaisir.
Dans la même longueur : "The dark knight rises"au fond d'une prise
"Quand je suis dans ma cuisine... je ne tombe pas !"
On finira par deux couennes : Lopo un beau dièdre de 20 mètres avec un pas de 6a+ qui me fera couiner, rager, et que tout le monde passera ensuite comme une fleur en moule avec une meilleure analyse du pas, et un superbe 5C en fissure de 30 mètres bien continu, que Niko aura eu le plaisir de faire en tête avec un petit pincement entre deux points bien espacés.
Le relais de ces deux voies nous ont offert un point de vue formidable sur les montagnes environnantes et sur la gorge au fond de laquelle serpente un joli torrent 200 mètres plus bas, qui j’en suis sur, nous laisseront rêveurs pour un bon moment.
Commentaires
En tout cas bravo les gars... On peut pas dire qu'on rajeunit les effectifs, mais y'a du sang neuf
Fred et moi gardons un souvenir pas fiert du pas patiné de 6a+ dans Lopo.
a quand l'initiation à la pêche ?
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