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- Écrit par Francky
- Création : 30 août 2011
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Un rituel semble s’être instauré à la fin aout de chaque année : La recherche de cristaux dans la zone du glacier de Talèfre. La recette marche toujours : prenez un groupe de 4 amis, y ajouter des paysages de montagnes fantastiques et saupoudrez le tout de pointes de quartz fumés et fluorine rose typique du Mont Blanc. C’est un délice à tous les coups.
L’année 2011 a été un bon cru, même s’il n’y a pas eu la découverte de fours à cristaux de haut niveau. 3 jours de beau temps. (37°C à Lyon au même moment, nous avons savouré le privilège d’enfiler une polaire le soir).La fonte des glaciers se poursuit à un rythme effrayant. Certaines zones du glacier de Talèfre où la couche était devenue mince, a fini par disparaître complètement pour découvrir de grandes zones de roche, que nous avons prospecté dans l’espoir d’être les premiers à ouvrir une belle poche de cristaux
Nous avons assisté à un gros éboulement de roche en dessous de la pointe Isabella un grand nuage de poussière est resté pendant au moins 20 minutes. Cela refroidi le désir d’aller faire des recherches aux pieds de ces parois.La gardienne du refuge ne reconnait plus le glacier depuis son arrivée 25 ans plus tôt. Le premier jour nous avons remonté la partie du glacier qui provient de l’aiguille verte. L’inclinaison nécessitait les crampons. Evoluant à la recherche de cristaux sur les blocs épars, j’ai commencé par entendre un bruit discret mais pas classique. Je savais que j’avais quelques mètres au-dessus de moi un gros bloc (3mx3mx1m bref… 10-20 tonnes) qui était sur son piédestal de glace (le bloc protégeant du soleil la glace en dessous de lui, il se retrouve perché parfois à 1 m de la surface du glacier).
Je me décale et je m’arrête à sa hauteur, afin d’observer le spectacle, car même s’il n’avait pas encore bougé d’un pouce, j’avais l’intime conviction qu’il allait partir dans la pente. 5 secondes plus tard, mon sixième sens ne s’était pas trompé. Dans un fracas assourdissant, l’énorme bloc bascule et entame sa descente dans la pente.Mes amis 100m mètres plus bas commençant à déchiffrer son hypothétique trajectoire, le but n’était plus de chercher des yeux l’éclat du quartz fumé sur la glace bleutée. Le bloc s’arrêta miraculeusement en pleine pente, prêt à se créer un nouveau piédestal pour les prochaines semaines. Bref nous avons trouvé le bassin de Talèfre fort bruyant ces 3 jours.
Nous y avons rencontré le même cristallier (professionnel celui- là) que les années passées. Le temps passant, une confiance mutuelle s’est instaurée. Nous avons longuement papoté cailloux et montagne après le repas du soir. Il se rappelait qu’en 2003 (année de la canicule) il était impossible de s’approcher à moins de 300m des parois, tant les pierres tombaient, et cela même la nuit, les chocs provoquaient des étincelles ! Beaucoup de pierres sont tenues par la glace.
Par contre, le cristallier, n’était pas monté pour rien cette année.
Il venait de trouver un four à cristaux très prometteur en haut du jardin de Talèfre. Le problème étant que celui –ci était complètement gelé (les cristaux pris dans la glace). Le lendemain, il avait pour but d’aller à Chamonix pour acheter des cartouches de gaz, afin de réchauffer l’intérieur du four par un dispositif de tuyau et d’entonnoir…Vivement la Bourse aux minéraux de Lyon pour avoir des nouvelles. Certains fours peuvent contenir des pièces minéralogiques, très prisées des collectionneurs et des musées. Même si nous n’avons en aucun cas le but de gagner de l’argent, il y a une certaine fièvre de l’or pour certains cristalliers. Des pièces à plusieurs milliers d’euros se trouvent tous les ans… une pièce vendue à 250 000 euros il y a 2 ans a due en exciter plus d’un.Nous, nous sommes ravis de nos découvertes (modestes).
l’année
Vivement l'année prochaine : Bivouac en haut du jardin de Talèfre prévu, pour gagner du temps.
Commentaires
L'an prochain au bivouac vous serez choux à jouer les hiboux à la recherche de vos cailloux !
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