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- Écrit par orel
- Création : 1 octobre 2008
- Affichages : 7075
Un bel objectif montagne pour ce WE de septembre, l'escalade du pic du Marboré par l'arête Passet.
Participants : anna, fino, orel.
WE du 20/21 septembre 2008 avec une météo parfaite (isotherme 0° à 4000m, grand beau).
Dalle des Sarradets (Face S directe, 180m, D+)
Départ à 6h le samedi matin de Bordeaux, direction le col des Tentes au dessus de Gavarnie. On arrive sur le coup de 11h au col des Tentes, et le temps de préparer les sac, nous montons au refuge de la brèche de Roland. On consulte rapidement le topo disponible sur place... bah ouaip fino a oublié le topo en partant !
Bref, c'est pas bien compliqué c'est la face sud "directe", comprendre tout droit, 180m de difficultés alternant entre du 4 et du 5+, avec au milieu une longueur en 6a bien tapée mais spitée.
Hop on part en flèche, Fino en tête, Anna et Orel en seconds. Nota Bene : c'est la deuxième voie d'Anna en montagne... Jolie performance !
Voie en TA. Premier point un peu haut, après ça se passe bien. Escalade essentiellement en dalle sur de petites réglettes assez agréable. Pas mal de matos présent dans la voie.
Arrive le passage en 6a. Fino couinne dans le départ, c'est pas bien joli à voir... Enfin ça passe. Pour ma part, même en second, je suis obligé de tirer au clou pour passer. Quant à Anna, elle n'a pas le temps d'essayer, Fino la treuille irrémédiablement vers lui, tandis qu'elle se débat pour respirer !
Le reste de l'escalade se déroule tranquillement jusqu'au sommet au bout la 5ème longueur.
oh le joli casque vert...
avec derrière l'arête Passet
On redescend vite en rando par un couloir assez raide au milieu de la face Sud. C'est un couloir qui passe bien, enfin s'il n'y pas de neige (faire gaffe en début de saison).
Topo C2C (pic des Sarradets, face S directe)
Bivouac au sommet de la Tour (3009m)
Bon allez zou, on est pas d'ici... Il est 18h30. La nuit va tomber vite. Juste le temps d'acheter 3 bières au refuge pour les monter vers notre campement. On remonte en direction de la brèche de Roland et avec papa Fino, on attend Anna qui tarde un peu... Explication : "j'ai un peu secoué les bières !". En fait, elle s'est faite bouler (sans jeu de mots) par un vieux au niveau des neivées et du coup elle a fait une belle glissade sur la neige, stoppée par la caillasse plus bas.
Anna dans le pas des Isards
Initialement, on pensait dormir au col de la cascade au pied de l'épaule du Marboré, mais finalement on trouve que c'est plus classe de bivouaquer au sommet de la Tour !
Installation du campement et petite bière de Hollande (bilan CO2 pas top).
Allez encore quelques jolies photos.
Voilà un bivouac à 3000m qui marque des points ! Mais la nuit n'a pas été chaude. Pas beaucoup dormi du coup. Du vent froid par intermittence qui se glisse dans vos duvets, l'eau a même gelé en partie dans ma poche à eau, où j'ai retrouvé des glaçons au matin.
Pic du Marboré par l'arête Passet (450m, AD+)
Réveil à la fraîche, un peu avant 8h. Pas trop envie de sortir du duvet, car le soleil n'a pas encore pointé son nez, et ça caille.
Le plan de la journée est le suivant :
- Fino et Orel escalade l'arête Passet qui mène au pic du Marboré ;
- Anna nous rejoint en solitaire au pic du Marboré par la voie normale.
Je prends un talkie-walkie et je refile l'autre à Anna, encore emitouflé dans son duvet quand nous partons.
De la Tour, on suit l'arête facile pour rejoindre rapidement le col de la cascade. On planque les sacs à dos dans les environs... Puis on descend plein nord dans des éboulis vraiment pourri (parfois expo) et pas facile à gérer. Papa Fino a d'ailleurs fait une petite glissade dans ce merdier. On rejoint alors péniblement le bas du glacier de la cascade, pour remonter à la brèche Passet, qui se présente comme une longue cheminée dans du caillou pourri... Prudence donc. D'ailleurs, on trouve des sangles de réchappe à l'arrivée même de la brèche ?
Ca caille pas mal ici... On prend contact avec Anna qui se lève en même temps que le soleil sur le cirque de Gavarnie.
La voie commence par une traversée à droite pour rejoindre l'arête orientée principalement à l'ouest. On l'effectue corde tendue, y'a des blocs qui partent sous les pieds de Fino. Je lui dit, en tenant mon bout de corde : "ça serait bien de mettre un point quand même !"
Ensuite il faut tirer des longueurs au mieux en suivant l'arête. On évolue en général sur le versant sud (plutôt à droite donc) et au mieux. Sur l'arête, le caillou devient plus sûr. Il ya quelques gendarmes à contourner (dont un surplombant auquel il faut croire !) et quelques pièges sur l'itinéraire (cf. topo C2C).
Désolé : plus de batteries dans l'appareil photo... Mais comme le dit Fino d'un ton grave : "les plus beaux souvenirs sont ceux gravés dans nos coeurs."
L'escalade est plutôt agréable avec une belle ambiance montagne : plusieurs centaines de mètres de gaz avec le glacier de la cascade pour décor en contre-bas. Belle ambience TA aussi, car on a trouvé en tout, 3 pitons sur notre itinéraire.
On a mis 4h pour sortir de l'arête. On effectue la fin du parcours d'abord corde tendue, toujours dans des éboulis. Puis on se décorde avant de rejoindre le sommet par un col un peu plus à l'est. Le sommet s'atteint ensuite par la voie normale.
En résumé : ce n'est pas une sortie asceptisée, et le sommet par cette arête doit se mériter, sans compter la longueur de la marche de retour. Arrivée à la voiture à 20h, puis retour à Bordeaux minuit passé.
Pour la petite histoire, on a jamais retrouvé Anna au sommet du Marboré qui s'est perdu environ trente six fois et que l'on a rejoint sur la marche du retour, sous la tour... Merci les talkies !
Topo C2C (pic du Marboré, arête Passet)
orel
Commentaires
Je garde donc cet objectif dans ma liste.
J'aime bien la citation de Fino sur les souvenirs et les appareils photos
Yo
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