- Détails
- Écrit par Amandine & Touf
- Création : 16 juillet 2014
- Affichages : 3818
Cueva cabrito
Niko, Virginie, Yo, Delphine Jimenez, Cyrillus,Touf
Topo : http://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/2820/Cueva-Cabrito.html
Arrivé Jeudi à 17h pour retrouver la clique, je me réveille le lendemain un peu entamé par les premières rajas, celles que la paëlla n'a pas suffi à absorber. Dudu, très fraîchement débarqué de Toulouse, profite pleinement de son petit déj' jusqu'à 10h. Comme l'équipe à Fino part avec les mômes pour une destination secrètement gardée, je m'embarque avec l'autre groupe pour le canyon « sec » de Cueva Cabrito.
Du parking, nous avons foncé droit dans la pente suivant le panneau, pour descendre un bon bout chemin accompagnés d'un autre groupe...jusqu'à croiser un guide espagnol qui nous a poussés au demi-tour. Lui partait faire l'Alboceral avec ses clients mais il connaissait Cueva Cabrito. Après être remontés 10 minutes, Niko a dégoté le cairn qu'on cherchait. Ensuite, il nous a fallu descendre dans la végétation et arriver sur le conglomérat gris, comme un petit désert, où on s'est équipé. Très vite la conversation s'est engagée autour de la question : pourquoi Dudu est-il donc venu seul ce WE? Quelles solutions a-t-il envisagées ? Qu'est-ce que la notion de trouple ? Pendant qu'on tchatchait à l'arrière, Niko a vite rejoint le guide et son groupe : Un de nos deux groupes s'était donc planté de canyon. Très vite, le parcours nous a donné raison.
Sur la suite, les rappels s'enchaînent bien, le canyon est chouette, parcouru tout du long par un petit ruisseau, si bien que les vasques sont plutôt accueillantes. A un moment, ça devient bien encaissé et profond, il faut descendre dedans en opposition pieds-fessier, genoux-tête, épaule-épaule, bref tout est bon qui fonctionne...même si les combinaisons font un peu la gueule.
Parfois, on ne voit plus le ciel du tout, juste des vagues de terre grises qui se superposent. A nos pieds, on croise quelques ossements de bestiaux ayant manifestement oublié leur wingsuit plus haut.
Le dernier rappel nous amènera dans une salle plus large au bord du Balcès.
On retrouvera ensuite le guide, lui enchaîne avec les Estretchos du Balcès, sous la pluie, et explique qu'il a fait les Oscurros la veille sans problème.
Nous on hésite puis on remonte un peu le Balcès pour manger, peaufiner le fichier excel inter-trouple et regagner la voiture sous une belle averse qui trempe tout le bassin.
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Premier rappel
Oscurros et Estretchos du Balcès (écrit par Touf)
Nikolos, Niko, Virginie, Yo, Eric, Cyrillus,Touf
Topo : http://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/2790/Balcez-Oscuros-del.html
http://www.descente-canyon.com/canyoning/canyon/2807/Balcez-Estrechos-del.html
Ce Samedi Nikolos est de retour à la raison et de fait au camping El Puente pour faire le Balcès. Paraît qu'il y a de l'eau. Fino me le recommande en troisième canyon, en disant que ça fera sûrement un peu peur et que ça secoue.
Partis à 8h30 du camping on laisse la voiture au parking des Oscurros et on attaque la jolie marche d'approche qui permet d'observer les vautours qui tournent autour de nous maintenant.
A 11h, Cyrillus a fini d'enfiler, sa combi, on est dans le canyon, fin équipés. Y a bien de l'eau mais le début est bucolique. L'affaire de 10 minutes. Ensuite, il s'agissait de pas trop glisser ni d'échapper la corde. On est d'abord tous à cheval sur un bloc, Eric au débrayage, et on regarde Niko puis Virgino traverser la première cascade qui part à l'horizontal. Au bout du fil, une fois traversé le flux, je peinerai à retoucher l'air et la terre. Niko me sort du brouillard, y a de la flotte de partout, une fois détaché, ça semble pas plus tranquille de traverser l'espèce de marmite bouillonnante. Ensuite Dudu et Nikolos partent un peu devant voir où ça passe. On retraverse vers la rive gauche jusqu'à trouver un bout de sangle et un anneau, de quoi passer la corde pour désescalader 2/3 m. A nouveau dans l'eau, on cherchouille un peu, ce qui vaut un demi tour et une remontée à contre-courant sportive. J'apprécie pas encore bien le sport. Faudra 6h pour comprendre le principe.
Ensuite, c'est un petit peu plus tranquille. On escalade des blocs, on parcourt qques toboggans, sauts, et on traverse un chouette canal quasi sous-terrain aux parois ocres. Il y a encore un rappel qui finit dans un gros bouillon.
Puis on débarque sur la partie intermédiaire plus calme, mêlant randonnée et natation. C'est très beau. La faim au ventre, on fait la pause au niveau de l'arrivée du Cueva Cabrito. Siestou et...
Hop c'est reparti dans les Estretchos. Là, c'est jamais complètement tranquille non plus. Les parties de floating alternent avec des passages solides où il faut rester éveillé pour ne pas être embarqué, retenu par les remous, éviter les branches qui chopent le baudrier, faire des traversées au-dessus de l'eau, tantôt en opposition pour ceux qui le peuvent, tantôt en équilibre, accroché à une strate de rocher, parfois como una mierda. Souvent, on voit les casques disparaître sous l'eau brièvement, ça bouscule fort les chevilles bras genoux hanches, la combi suffit pas bien à protéger des chocs. L'oracle avait vu juste. Avec tout cela, on doublera pas mal de groupes.
En bas, passée une sortie cairnée, au moment où on croit en avoir fini, il nous a fallu contourner une dernière zone de tumulte pour replonger et finir la dernière ligne droite à la nage puis à pied avant de retrouver la voiture de Nikolos au pont. Bref c'est d'la Thalasso sans le peignoir à la fin.
Soirée de haute tenue...