Participants: Géraud et Hubert.
Résumé:
Le binôme Géraud-Hubert gravit des voies aux abords du col de Bavella (Corse).

Hubert (resp. Géraud) part de Paris en avion (resp. de Bordeaux en
train, puis bateau) et se rejoignent au port d'Ajaccio vers 18 h le
04/07/2017. On atteint le gîte réservé par Hubert au col de Bavella
vers 21 h.

Apres une " mise en jambe " le 05/07 dans les voies de l' école d'
escalade du col de Bavella (accessible à pieds en 15 minutes depuis
le gite), nous explorons chaque jour une "punta" , que nous
atteignons (ou pas) en progressant dans le maquis, puis gravissons
selon une voie équipée (ou quasiment) et dont nous revenons ensuite, à
travers le maquis (toujours ! quel que soit son niveau de resistance à
notre progression) au gite.

1- Mardi 06/07/17: "tentative à " Zeus" puis réussite de " Nivuli" à la punta Arca.
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descente: en rappel dans la voie.

L'accès à la punta depuis le parking nous prend 3 heures environ (1h
45 sur C2C).  La voie Zeus débute par une dalle (lisse) cotée 6b, où
les spits sont bien écartés.  Après une tentative de Hubert, puis de
Géraud, nous renoncons à atteindre R1 (!!)  Essayer une autre voie sur
la même punta semble un projet plus raisonnable: nous attaquons la
voie "Nivuli"

TD, 4 longueurs spitées, "parfois un peu espacées, avoir un bon niveau
de 6a dalle" (dixit C2C).

Le style d'escalade est le même, mais le niveau de difficulté plus
abordable: beaucoup de dalles lisses (peu de prises de main) mais
inclinées, sur les bossettes desquelles on progresse, en faisant
confiance à l'adhérence des chaussons.  Quelques zones de "tafonies"
sont jolies, permettent aux mains de reprendre du service et au moral
de reprendre de la hauteur.  L4 suit une fissure assez bouchée, mais
fournissant quelques prises de main en complément des bossettes.

Très belle entrée en matière.

De retour au gite Hubert montre les blessures que le maquis lui a
infligées sur une main: une premiere infirmière lui vient en aide, en
la personne d'une serveuse du restaurant du gite.  Apres le repas nous
découvrons que nous partageons notre chambre avec deux suédoises !!
(le vieux fantasme des grimpeurs-randonneurs se réalise enfin).  L'une
d'elles est infirmière: c'est Byzance !!!  Elle a tôt fait d'améliorer
le bandage improvisé précédent et de chouchouter Hubert (qui se laisse
faire comme s'il était gravement blessé :-)) Puis, les suédoises, déjà
douces, s'adoucissent encore: elles nous donnent le reste de leurs
victuailles qui leur sont devenues inutiles car elles interrompent
leur randonnée sur le GR 20: du Renne séché et autres gateries
déferlent sur nous.  Merci encore à elles pour toutes ces douceurs.

2- Mercredi 07/07/17: Exploration du maquis.
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Nous planifions de faire une voie dans les "orguei de St Petru" une
falaise qui présente des reliefs en forme d'orgues.  Hélas, pour
l'atteindre il faut trouver une cheminement dans le maquis "bas"
... que nous n'avons pas trouvé. Nous avons bien atteint, sans trouver
le moindre kern, le bas d'une falaise mais ... point de spit ni de
trace de passage au dessus de nous. Une exploration en largeur du bas
de la falaise ne conduit a aucune découverte de voie.

Bon, ce n'est pas si grave: nous décidons de dédier cette journée à
l'exploration des marches d'approche dans le maquis. Donc nous partons
vers le parking du Polischellu, avec comme objectif de reconnaitre l'
accès à la voie "le dos de de l'éléphant" .  Nous atteignons sans
encombre le départ de la descente (classique) du Polischellu par les
groupes de canyonneurs (dont nous rencontrons quelques représentants).
Depuis ce point nous suivons une ligne de kerns qui
... vraisemblablement mène au "Teghie Lisce".  Donc nous retournons
vers le Polischellu , que nous atteignons en divers points (pour ma
part je me retrouve 20 m plus bas que le point précédent et passe 15
minutes à retrouver le bon point de départ par un passage rive
gauche).  Nous essayons de trouver, sur la rive gauche la fameuse
"zone de roches noires avec des spits à 15m puis 20 m".  Nous tentons
un accès en remontant le Polischellu rive gauche: échec.  Nous tentons
un accès en remontant le Polischellu rive droite: et en traversant plus
loin en rive gauche: toujours rien de convainquant.

Et voilà: c'est une journée d'échec total.  Le maquis est coriace:
pas de blessure cette fois-ci (ni de suédoise, d'ailleurs), mais nos
deux voies se sont dérobées.

3- Jeudi 08/07/17: "la fille qui m'accompagne" à la punta di anima maldita
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TD-, 130m
6a+ max (6a oblig.), 4 longueurs

On suit le GR 20 depuis le col de Bavella jusqu'au refuge Paliri.
Depuis le refuge on voit la punta di anima maldita: on suit d'abord
un chemin bien tracé, puis, lorqu'on repère une zone dégagée sur
notre gauche, on chemine à flanc, en ligne assez droite, vers la
punta.  Yapluka trouver l'attaque (bon, on erre une certain temps et
on la trouve).  C'est une voie en dalle, encore, où l'on progresse
sur les pieds essentiellement.

avec parfois quelques taffonies

La voie est en face Sud-est et la
descente se fait en 2 rappels seulement, dans un dièdre en face
Ouest.

Retour en plongeant davantage dans la forêt qui borde la face sud,
pour rejoindre le bon chemin.  Au refuge je commande une cannette de
la boisson corse typique "coca-cola" (inventée par Angelo Mariani,
pharmacien corse, aux alentours de 1863; pour les détails voir coca).

Hélas ils ne me proposent qu'une imitation états-unienne expurgée.

Nous revenons au gite sans encombre, malgre la chaleur, apres avoir bu 5 litres de
liquide dans la journée.

4- 09/07/17: "Alexandra" à la punta rossa
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(en fait une pointe en face, à l'Est, de la punta rossa, qui est le sommet remarquable de ce coin)
TD 220m,
6b max (6a obligatoire), 7 longueurs (8 pour nous, car on s'est trompés dans L6)
descente: 2 rappels.

L'approche est relativement courte et facile à trouver.  C'est,
semble-t-il une grande classique du secteur: réputation totalement
méritée.  L'escalade est soutenue en 6a/6a+ pendant 5 longueurs.

Hubert est monté un peu trop haut dans L6 (cotation 0).  Je suis donc
redescendu vers le relais officiel (cotation 3 dans des tafonies,
assurage sur sangles).  Derniere longueur en 5 dans les tafonies
(assurage sur sangles).

Un cheminement astucieux permet de redescendre en 2 rappels et de la
desescalade facile (avec un morceau de via cordata) entre les 2
rappels et après le deuxieme: il faut repérer le départ du premier
rappel sur un rocher qui est le bord d'une niche. On l'atteint en
marchant, en descente depuis le relais (kerns bien visibles).

5- Samedi 10/07/17: "Conquistadore" à la punta d'Arghjvara.
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TD 150m
6b max (6a+ obligatoire),  5 longueurs (6 sur le topo, on a rate un relais ??)

C'est une voie en face Est, donc à l'ombre l'apres-midi.
L'acces est plutôt facile (1 heure depuis le parking).
La voie est variée: non seulement des dalles mais aussi des longueurs
dans les tafonies.

On redescend en rappel dans la voie Torre Dil'Alba.  Le premier
anneau de rappel est accessible en descendant un petit couloir
herbeux, à gauche du relais (en regardant la paroi), équipé d'une
corde fixe.

Hélas Hubert doit rejoindre en urgence sa famille endeuillée sur le
continent.  Il m'abandonne à des activités de touriste plus
horizontal, que je choisis d'exercer dans la région d'Ajaccio, en
rendant visite à mon copain P.L., devenu Corse pour une année.