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- Écrit par benat
- Création : 18 novembre 2025
- Affichages : 37
Patrick et Beñat, du 8 au 11 novembre 2025.
Montrebei et Sopeira, Catalogne.
Samedi, c'est pluie toutletempspartout. Alors on part tranquille depuis chez Patrick à la mi- journée, une fois chargé tout le barda dans la voiture. Il a tout préparé, Patrick : les cordes, les friends, les pommes de terre dans l'alu, la viande, le rouge ... sans oublier la grille à barbecue sous le matelas. Itinéraire jusqu'au pied de la paroi de Catalogne de Montrebei enregistré sur son Waze. C'est l'aventure.
Arrivée de nuit au Pla de Lluis. Waze avait choisi un itinéraire bis par une longue piste improbable agrémentée d'un sanglier et de lapins. Gadoue et nids de poule. La cordée Bertrand-Justin, partie après nous, est déjà installée.
On mange vite en choisissant une voie sur le topo des collègues (Waze ne dit rien à ce sujet).

C'était pas la peine de laver la voiture. Mais demain il fera beau ...
Demain. Montrebei à marée haute.
Réveil tardif. Bertrand et Justin sont partis à 6h30 dans la voie Delfos. On ne les reverra qu'à la nuit.
Finalement, nous, on choisira la voie Escorialles parce que pas trop dure et pas trop loin.
Escorialles passe pile au centre de la photo entre les zones de rochers oranges.
Le Pla de Lluis, camp de base de la paroi, depuis un relais.
C'est une voie assez récente, toute en fissures qui se prêtent bien à la pose des friends (du micro au C4). Les relais sont en place ou à renforcer. 6a/b max pour 250 m environ.
"J'ai pas l'air, mais je suis très très content"
Bientôt au soleil !
La sixième et dernière longueur, peut-être la plus dure, aura ému Patrick au plus au point ... Mais bon, Patrick est content quand même.
Retour au campement. Patrick gère la soirée en tête de bout en bout, il ratisse tout le bois mort des environs pour nous faire une belle flambée, il met la viande à cuire, jette les pommes de terre dans les braises et débouche le rouge. Il est au top ! Tout est prêt quand arrivent à la frontale Bertrand et Justin.
Puis dodo, il fait bon dans le duvet.
J2. Le lendemain, les copains Bertrand et Justin font une journée off après leur marathon de la veille. Patrick et moi nous nous engageons dans No Future, une autre voie assez récente mais rapidement devenue une classique apparemment. Topo .

Bien que d'un niveau comparable à celle de la veille, j'ai trouvé cette voie plus exigeante mentalement et techniquement. Je ne sais pas si c'est la fatigue (ou le rouge) ou quoi, mais j'ai pas fait le malin dans L1. Très belle voie, un peu moins sur la fin où il faut grimper léger et longtemps sans protection fiable.
La fissure de L2 + L3 et le dièdre de L4 (encore à l'ombre). Muy Bueno.
Fin de L3 .
Patrick dans le dièdre de L4. Facile pour lui.
Le même, à l'attaque de The Crack de L6.

Très belle voie au final (je l'ai déjà dit ?), soutenue, semi-équipée ce qui n'empêche pas de devoir compter sur deux jeux de friends plus des micros.
Retour voiture, rangement. On change de secteur à la fois pour se rapprocher de la France (et avoir un peu moins de route le lendemain) et pour faire une voie plus facile et plus courte à la paroi de barrage d'Escales près du village de Sopeira.
Est-ce que la bière est meilleure au coucher du soleil (col d'Arès) ?
La falaise de San Cugat (quelques voies de plus de 600m !) domine le village de Sopeira.
J3. Sopeira. On attend vaillamment que le soleil nous saisisse. Et c'est en milieu de matinée que l'on entame la longue marche d'approche de 3 minutes pour grimper sur la face à droite du barrage. Ambiance hydraulique pour cette très belle voie, idéale pour apprendre à poser quelques protections amovibles sans se faire peur pour celles et ceux que cela intéresse.
Attention, ça engage d'entrée.
Espero dels Elfos , 175m, 5c (E,E marqué au départ de la voie après le deuxième lacet de l'escalier).

Patrick dans L1, encore content.
Derrière nous, les plis et replis du congost del Escales.
La descente se fait littéralement dans la paroi (frontale facultative). Puis, après un rappel pour prendre pied sur le barrage, on peut descendre en empruntant prudemment l'escalier de briquettes creusé dans la paroi.



Et voilà, fin du séjour, on rentre tranquille, l'hiver peut arriver. Et Patrick est toujours content. MERCI BENAT SORTIE 21 / 20