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C'est pour un séjour de 3 semaines que nous sommes partis pour le Maroc, avec 4 étapes programmées : Essaouira, Agadir, Haut Atlas et Marrakech.

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Nous commencons dans le bled d'Essaouira pour une semaine de repos. Les activités sont tranquilles : visite des souks et surf. Nous tentons une balade chamellière avec traversée d'Oued et trot à l'amble.

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Après cette semaine tranquille, nous prenons le bus local pour un trajet folklorique vers Agadir. A midi, le chauffeur ne peut s'empêcher de nous faire le coup de la panne au milieu du desert : nous avons vraiment cru qu'on allait devoir faire les 100 derniers kilomètres à pied sous 35°C.
Sur place nous retrouvons Gilles, notre professeur de parapente/guide/cuisinier/hotelier ( WWW.atlas-parapente.com ). Nous parcourrons diverses sites de vol dynamique (Tifnit, Aglou) ou thermique (Tiznit) au sud d'Agadir.

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Gilles s'occupe beaucoup de nous, nous progressons bien dans l'activité malgré la gène de Laurence, handicapée par une tourista (chaud dessous).

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Nous terminons la semaine à enchaîner les thermiques et se perdre dans les nuages, c'est le paradis ! Sur un coup de tête, Laurence fait ces premiers pas (involontaires) en vol acrobatique avec un joli décrochage à 15m du sol dans une zone de turbulence (pour les amateurs : fermeture d'une demi aile droite sur une rafale, sur compensation, fermeture gauche, décrochage puis ouverture et refermeture gauche avec demi tour avant de se stabiliser ; l'enchaînement à été déposé à la fédération sous le nom de "LolaTurn"). Bref on reprend nos esprits et la route, direction le Haut Allas.

Nous arrivons à Imlil et débarquons dans le bureau des guides pour en négocier un. Notre guide et notre muletier s'appellent Hassan et parlent un français "Berbère" (voir lexique).

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Nous commençons par une ascension tranquille jusqu'au refuge du Lépiney à 3000m pile. Hassan le Vieux (le guide) rechigne à se lancer dans la rando du lendemain pour cause de pentes enneigées et de cascades de glace. Nous parvenons à le convaincre et tout se passe bien le lendemain : nous pouvons admirer le panorama du plateau du Tazararht à 3960m.

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Après une nuit glaciale au refuge (blanche pour Laurence), nous entamons la montée bien raide du col du Tizi'n Taddate (3800m). Les nuages montent avec nous de la vallée et d'un coup nous nous retrouvons dans le brouillard, il fait beaucoup plus froid, la pluie commence à tomber et surprise : les pierres sont verglassées.

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Sans lexique Berbère, la conversation avec le guide ne nous aide pas beaucoup :
Nous : t'es sur qu'on continue la montée ?
Hassan : c'est possible
Nous : mais ça glisse vachement quand même !
Hassan : c'est facile, mais la pluie c'est difficile
Nous : ah bon, et le col est encore loin ?
Hassan : c'est 1/2 heure

Bref après 2h de marche, nous passons le col et redescendons vers le refuge du Toubkal à 3200m et nous donnons congé à notre guide après moults effusions. Le nouveau refuge est trois étoiles avec douches chaudes, cheminée, chambre individuelle et le comble du luxe : une couverture.
Le lendemain, nous montons au Toubkal sans guide. Le chemin est évident et facile. A 4167m, nous dominons l'Atlas, la vue est à coupée le soufle, nous pouvons voir les vallées qui découpent l'Atlas et le col du Tizi'n Taddate.

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La redescente de 4169m jusqu'à 1700m est longue, presque interminable. Laurence triche en montant sur la mule sur la fin.

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Le soir nous galérons pour trouver un taxi, refusons quelques arnaques et arrivons finalement à Marrakech. Nous sommes harassés de fatigue, sales et de mauvaise humeur après le coup du taxi et nous retrouvons les Bonischroumfs au riad de Safa dans un havre de paix et de luxe. Le lendemain, nous plannifions une journée très touristique : visite des souk, place Jemaa El Fna, Koutoubia, Palais de la Bahia et Jardins de Bagatelle. Nico est entousiaste, il insistera même pour faire un tour de calèche : que du bonheur. Les cactus du jardin de Bagatelle sont tous plus étonnants les uns que les autres, certains font même concurrence à Boulet.

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Les Bonistroumfs profitent de la nuit pour s'enfuir de la civilisation vers Ouarzazate. Nous nous retrouvons seuls le lendemain pour finir quelques achats dans les souks et aller manger le soir sur la place Jemaa El Fna, très animée et flokloriques avec conteurs, match de boxe, serpents ...

C'est le dernier jour, il ne nous reste plus qu'à affronter la grève d'Air France pour le retour, et nous arrivons à Bordeaux ... en train.

Il fallait bien 3 semaines pour profiter de toutes les facettes du Maroc, qui nous laisse un aussi bon souvenir que la Réunion dans le style terrain multi activité. Vraiment de belles vacances.

Quelques expression Berbère
C'est possible : peut vouloir dire que c'est très facile (le guide est passé la semaine dernière avec une classe maternelle belge) ou très difficile (l'équipe d'alpinisme française à échouer dans le couloir de neige il y a 2 jours)
C'est difficile : soulève un problème (le guide n'a pas de corde et il y a une cascade de glace sur 50 m vertical, faut passer au mental)
C'est 1/2 heure : il s'agit d'une unité de temps Berbère dans laquelle la prochaîne étape est toujours à 1/2 heure quelque soit la distance
Pour descendre, c'est comme moi (le guide descend à toute vitesse en sautant de rocher en rocher) : ne veut rien dire et surtout pas d'imiter le guide