Début juillet, à la veille de basculer sur la 2ème moitié de la quarantaine, j’ai la bonne idée de me fêler une côte lors d’un contact violent avec ma planche de surf :-( Autant dire que le lendemain, c’est pas la gloire pour souffler mes bougies : le début de la décrépitude…

Allez, on va serrer les dents, et découvrir le strapping costal (en gros on comprime le poumon pour éviter qu’il gonfle les cotes).

4

Une semaine après, avec 1 poumon et 1/2, mais un binôme en forme, on part faire les 4 pointes à l’Ossau. C’est vraiment un très beau voyage dans ce dédale de pointes, de couloirs, d’arêtes ! Après un départ nocturne du parking d'Anéou, et un plein de flotte à Pombie, on remonte la Raillère avec le petit jour.

La montée à la Jean Santé par le couloir Pombie-Peyreget passe bien (on avait déjà fait 2 fois à la descente : en été et en hiver). J’ai surement pris une variante directe dans le bas (un pas bien dur en fissure déversante), le haut est très beau et facile.

La montée à la pointe d’Aragon est vraiment belle, c’est le passage qu’on a préféré (un passage coquin en fissure large à la fin).

On a bien aimé aussi la traversée vers le Rein de Pombie, même si on n’a pas trouvé le passage secret (un gros éboulement a eu lieu qqs jours avant, emportant une partie de l’arête).

Enfin la traversée vers le Petit pic est rapide (corde tendue sur l’éperon à gauche du couloir de descente).

Si jusque-là on a eu l’impression  d’aller assez vite, la descente de l’arête de Peyreget nous a semblé bien longue !

Retour au parking environ 11h après. Une classique à la réputation méritée.

On avait un seul brin de corde à double (50m), ça passe bien. 

120

Fin aout, on se cale 2 jours à l’Ossau. On monte au refuge après la route en fin de matinée, on plante la tente, et on part faire le dièdre de 120m. C’est un petit bijou, plus dur mais encore plus beau que la Mailly (déjà très belle). La L4 est une des plus belles longueurs que j’ai faites jusqu’à présent sur la muraille de Pombie. Seul regret, c’est un peu court, mais c’est aussi un avantage.

Descente facile par les Virettes.

Bivouac tranquille à Pombie, arrivée d’une brume dense vers 19h.

100

Le lendemain, c’est parti pour l’Embarradère. Réveil 5h. On a été très lents sur l’approche (!!) : on a essayé (on a même réussi) de pas marcher trop vite pour pas se cramer, on s’est surement planté après le col de Peyreget (descendus trop bas ?), et on a perdu pas mal de temps dans la L0 (je suis resté en baskets croyant que c’était du II, en fait c’est du IV…)

Avec tout ça, on attaque L1 du piler vers 9h30. C’est impressionnant et sauvage.

Belle ambiance de face N. Et on a trouvé l’escalade très physique, mais plus belle que ce qu’on imaginait. Bref, on a adoré !

Qqs souvenirs par longueur :

L1 (6a 50m) départ en rocher branlant, puis dièdre soutenu, un pas avant le relais

L2 (5+ 50m) un peu plus facile

L3 (6b+ 40m) longueur majeure ! dalle fissurée puis cheminée et surplomb athlétique, et mur fissuré très conti 

L4 (6b 30m) encore bien physique, avec une sortie en verrous de mains difficile 

L5 (6c>6b A0 50m) premier mur (6c > A0), puis petit zig-zag technique, et gros Dulfer physique, avant un dièdre plus facile

L6 (6a A1 50m) qqs pas de libre au début et à la fin, et A1 pas évident : les pitons sont loin et demandent de compléter (aliens et ball-nuts)

L7 (6a 50m) succession de passages physiques

L'ensemble est très très physique !! On en sort bien vidé...

7h30 dans la voie. Sortie à la Fourche (et au soleil ! on pose les collants…), montée au sommet de l'Ossau, descente par la VN.

17h au sommet, 19h à Pombie (dans la brume super dense), démontage du bivouac, 20h30 au parking.

Grosse journée, et belle aventure !...

Les Photos