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Sortie prévue de longue date par Niko qui avait obtenu un ticket. Finot, Amandine et moi nous joignons à lui pour ce week end. Niko, on fera quoi ? "Ben je sais pas trop, plutôt de la montagne". Mais la météo ne s'annonce pas clémente sur toute la chaine, et Finot, qui a décidé de faire également du team building (tiens, faudra pas oublier d'envoyer le CR à Julien et Antoine !) nous propose un plan B : "j'ai un collègue qui sera à Riglos pour faire du base Jump et qui serait partant pour être accompagné en haut du Pison". Allez, c'est parti pour le plan B (Base jump, Baptême Riglos pour Amandine, Buts et Bières ).

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Participants : Amandine, Finot, Cedric, Niko et en guest star (Julien et Antoine)...

  Rdv chez Nico à 18H00, c'est le bordel sur la rocade, ça sera 19H00. On prépare la liste du père noel de Niko qui n'est pas là (le coupe vent jaune, la polaire etc...) , allez hophophop on doit récupérer Niko et Amandine à Pau à 21H20. Je me speede sur l'autoroute (en mode koala quand même), on arrive à Pau à l'heure, mais pas la sncf. On attend 10 minutes, l'équipe est au complet. Finot prend le volant, tapas et bières à Jaca. Les bières et le bar aidant, on élabore un programme pour le lendemain : Cédric et Niko sont tentés par la Murciana ou la directa as cimas au Fire (beaux objectifs...), Amandine et Finot par une voie en 3 longueurs vers le mallo Collado puis le début du Puro.

Un dernier relais en voiture et on arrive enfin à Riglos. Tiens, on va aller dormir à l'observatoire. Nico descend, et la porte se fait presque arracher par le vent (et ça caille, on est en décembre quand même). C'est raté pour la nuit à l'observatoire, tiens plan B on va aller tenter notre chance à la gare en bas. on arrive, il n'y a qu'une voiture, c'est à l'abri du vent on s'installe (discrètement) à côté d'un couple. Regard de tueur du mec, qui semble nous faire la gueule, on a du lui pourrir son plan Q... Le jour arrive, on remballe, même regard de killer de l'espagnol, on s'est pas fait un ami.

On va prendre le petit déj au refuge, le vent est toujours présent et il fait frais... Cédric au petit déj : "Il va faire frais au relais si on jambonne dans la voie, non ?" Niko ne me contredit pas... "T'as un plan B ?" "Oui, j'ai vu sur internet qu'une voie vient d'être ré équipée au mallo frechin, 6A max, et ça a fait débat car il parait que c'est sur-équipé".

Allez, tri du matos sur le parking, Niko prend une photo du topo avec l'i-phone, le laisse à la cordée Finot Amandine, qui se dirige vers son premier objectif de la journée, le mallo collado. 

 

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Finot et Amandine sur le Mallo Colorado

 

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"Riglos, c'est Biengue !"

  On apprendra le soir à l'apéro que le topo s'est mystérieusement échappé du sac d'Amandine Finot, et que Finot a donc fait parler l'expérience : "Plan B, on va choisir une ligne qui n'a pas l'air trop dure et qui est bien indiquée par des plaquettes bien brillantes". Il s'agissait en fait de la voie 125, Anorexia, un très bon choix, avec du joli pouddingue de Riglos (solide ici...).

De notre côté on s'est dirigé avec Nico (qui a piqué le bonnet de Finot) vers le Mallo Frechin. J'attaque, il fait toujours pas chaud, début d'onglée... Sur le papier 5A, c'est fou comme ça pique vite à Riglos.  Ca chauffe aussi pour le avants bras. Je suis très heureux de ne pas être dans la première longueur de la Murciana, avec son deuxième point si bien placé... Allez relais, Niko passe devant, ça déroule. 

 

  

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Escalade plaisir sur le Mallo Frechin ... à la fraiche.

  Pendant l'escalade plaisante, on peut observer les collègues sur le mallo Colorado, et entendre pas mal de cordées dans la viscera ("Te crame pas les bras, c'est que la 1ere longueur !" ou des cris de plaisir du genre "arghhhhhh"..., bref ça a l'air fin et technique).  

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"El Trono" vu du Frechin.

On suit les spits argentés, il y en a vraiment beaucoup ! L'équipeur a t il reçu un perfo tout neuf avec en prime un paquet plein de plaquettes pour son anniversaire ? On coupe assez régulièrement une ligne de spits dorés, sans être bien sûr que notre ligne correspond vraiment au tracé du topo... C'est pas grave, le caillou est sain et on se régale vraiment. Allez, 7ème longueur, on est en haut, une petite carotte pour la récup, Niko prend la tête pour les rappels, ça fuse bien. 14H00, on est en bas. Coup d'oeil à l'i-phone, Finot est déjà en route pour le Puro (la voie !). Ca va faire tôt pour attaquer l'apéro.

"Cédric, tu penses qu'il fait nuit vers quelle heure ?" "Ben un truc comme 17H30"... "OK, allez c'est parti pour le plan B de l'aprem', il y a la voie Moskitos à 100 mètres à droite". "OK, mais j'ai pas la frontale, elle est dans la portière de la porte, je vais la chercher". "Non t'inquiète, j'ai pas la mienne non plus, et puis si on perd du temps, on va finir avec la nuit""OK, ben feu alors"

Niko a déjà fait la voie. "C'est dur Niko ?". "Non non t'inquiète, il n'y a que deux panzas dans le 6B, après le reste c'est cool !" Je ne sais pas pourquoi mais je sens que je me malencontreusement me retrouver en tête pour le 6B.... Allez on se dépèche, on n'a pas de frontale en fait... Ca déroule bien jusqu'au trône, où Niko m'attend avec un grand sourire. 

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Arrivé du Cédric sur le trone.
 
"Cédric, c'est ton tour, alors là c'est le 6B, au début patates ça déroule, et puis t'as 2 ventres à passer et c'est le relai".. Allez, c'est parti, une pause à chaque panza et j'arrive au relai. On a même de l'avance sur la nuit ! Niko me rejoint.  
 
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Attention, ça va tarter !!! 

 

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A côté ça tarte pas mal aussi dans "La fiesta de los Bisceps".

  Allez c'est parti pour le 5C, avec un pas de départ où toutes nos pensées vont aux petits (et s'ils sont myopes en plus...). On attrape la bonne prise, et on est sorti. Tiens, on va descendre vers le Pison, on verra ou en sont Amandine et Finot avec le Puro. Niko connait le chemin de descente, ça aide, hop hop hop on arrive au pied du Puro, y a plus personne dans la voie. 

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C'est l'heure de l'apéro !
 
En fait on les retrouve bien au Puro,    mais devant une bière. Ils ont fait les trois premières longueurs du Puro, Amandine et ses genoux ont bien apprécié la cheminée. Allez, une bière avec du chorizo frit et des patatas, une deuxième etc... On se demande où on va dormir ce soir. Niko se lance :"Tiennes habitations libre". La serveuse lui répond avec un grand sourire "Si".   Les base jumpers nous rejoignent. Julien et Antoine arrivent de Monrebei où ils ont fait un très joli saut, d'environ 400 mètres... Ca discute voile, pliage, combinaison etc.. autour de l'apéro. On élabore le plan pour le lendemain : Niko emmènera Julien et Antoine au sommet du Pison par la voie normale, et Amandine, Finot et moi partiront dans l'éperon Adamello. Tout le monde se retrouvera au col pour finir par la voie normale et voir le départ du grand saut. L'apéro se poursuit au rouge, on arrive à l'heure du digeo. Antoine qui connait bien le bar nous conseille un digeo local qui a le gout de Martini... Il commande, mais le serveur y va lui aussi de son plan B : on ferme, je vous sers donc des shooters d'eau de vie. Ca ne réjouit personne, mais hop, c'est bu.. A notre tour d'opter pour un plan B : dodo à la fraiche étoile ! "No ce necessita habitation". Retour à l'observatoire, on s'installe. Finot et Amandine ne se trouvent pas assez abrité du vent, déplacement de la voiture, Niko ne se fait pas écraser, c'est cool. On s'endort et on est réveillé régulièrement par les hurlement des chiens. Le jour arrive, les base jumpers essayent de plier leur voile sur le parking, mais ce n'est pas possible à cause du vent. Ils descendent donc au village s'abriter, ramassent un peu de rubalise au passage (manche à air oblige pour l'atterrissage). On descend à notre tour, c'es la concentration côté pliage, on file donc déjeuner au refuge (le puro est encore fermé).
Pour une fois, le plan se déroule sans accroc : le CAF (Cédric amandine Finot) se dirige  vers le départ de l'Adamello.  
 
Allez c'est parti, 5B on cherche les points (et ça réveille une nouvelle fois !). Relai,  départ rouge (Amandine) qui serre les dents pour le départ. Elle reçoit des encouragements de Niko qui l'observe depuis la parking pendant que ses compagnons du jours finissent de plier ("pourquoi t'avance pas Amnadine là !!!!"). Finot me rejoint. L2, 5C très court avec 2 panzas. Petit arrêt pour le second, relai. Allez, c'est parti, Amandine sort le premier et l'étrier pour le 2nd. La suite sera plus cool, avec de beaux passages.
 
De son côté, l'équipe NAJ part à pied jusqu'au sommet de la Viscera, puis se dirige vers le Pison. Rappel de 55 mètres (dommage) dans du caillou bien péteux pour Niko, ce qui décourage les amis base-jumper... "Niko, Julien le sent pas là, c'est pas la peine de continuer). Bon... Niko remonte tant bien que mal et direction la Viscera, où les parachutistes s'équipent ! 
 
 
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Tentative d'accès au Pison (terrain un peu scabreux)
 
Ils s'approchent (en gros, à la sortie de Zulu), et regardent. Trop de vent plus la fatigue et les émotions de la marche vers le Pison, ça ne va pas le faire, c'est le but pour le base jump... Tant pis, l'équipe NAJ décide de redescendre.
 
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Repérage du haut de la Visera : Trop de vent :-(
 
 
Pendant ce temps, le CAF avance. 
 
 
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Midi, on arrive au col, personne... Tiens il y a du vent au col... Coup de fil à Niko "c'est mort pour le base jump, on part faire le début d'Adamello).  On choist de finir notre escalade par la voie normale du pison. Finot "C'est pas parceque les autres prennent des buts qu'on va pas aller au bout de notre objectif nous. En plus s'ils partent dans l'Adamello, on va redescendre bien avant eux et on pourra aller au bar, comme ça c'est Niko qui conduira). 
 
Allez c'est parti pour la voie normale du pison pour la CAF. Ca part en traversée à gauche (voire ramping) sur les vieilles plaquettes. Relai, pas de problème, Finot et Amandine me rejoignent. Je pars en L2, pas trop de point, Riglos quoi. Tiens un point, c'est bon je suis dans la voie. Je fais une dizaine de mètres jusqu'à une terrasse, pas de point mais c'est pas très dur. Tiens il y a un ficellou rouge deux mètres à droite (ça doit être pour indiquer l'itinéraire), et puis j'aperçois un piton historique 4/5 mètres au dessus. C'est là que la voie Anormale du pison a commencé... Le plan B quoi.
 
J'essaye à droite, ça passe, mais après ça a l'air plus dur que du 5C... Je redescends, passe à gauche, un petit talon, ça winne, allez allez on avance, le piton historique. Je dégaine. Pas de point, ça doit pas être dur. J'avance, j'avance, rien... Allez, pas le choix, faut y allez, un peu d'ambiance avec ce satané vent. Rien, tiens vers la droite à 5-6 mètres je vois une chaine. Je vais aller me poser là. En chemin, je crois une énorme lunule avec  pas mal de sangles dessus (vieilles). Tiens, c'est pas mal pour un relai ça. Je passe une sangle neuve. Vaché ! Pas de réaction, ils ne doivent pas m'entendre avec le vent, nouvelle tentative, "libre". OK, relais prêt, j'espère qu'ils vont vite me rejoindre, ça pelle avec ce vent. Départ rouge puis blanc, ça avance d'une dizaine de mètres, puis plus rien. J'entends des voix, mais c'est incompréhensible avec le vent. Plus rien ne bouge, 10 minutes, 1/4 d'heure.. Je sors mon coupe vent. Je donne un peu de mou, pas de protestation, un peu plus, mais rien, du coup je ravale. Le temps passe, on essaye de communiquer, mais c'est impossible. Au bout d'un certain temps, plus de tension sur la rouge... J'avale, j'avale, pas de résistance, c'est louche, puis le bout de corde apparait... Surprise ! C'est toujours bien sec sur la blanche, je ne comprends pas les intentions de Finot. Il essaye de parler mot à mot, mais je ne comprends rien. 
 
En fait, Amandine et Finot n'arrivent pas à passer vers le piton historique, ils se sont retrouvés pendus dans le vide puis on pu regagner la vire quand j'ai laissé du mou... 
 
Connaissant la voie, Finot sait que je me suis trompé (sur la vire au ficellou rouge, j'ai raté un cairn 10 mètres sur la gauche qui donne le  départ de L3) et voudrait que je lui envoie le brin blanc pour qu'il finisse la voie avec Amandine et me récupérer ensuite pendant les rappels. Devant mon incompréhension, il finit par libérer le brin blanc, s'étant vaché avec Amandine sur la vire. Finalement, je rejoins la ligne de rappel classique depuis ma lunule, l'installe et redescends. Je croise alors avec plaisir Finot à la descente. Première fois que je me retrouve séparé du reste de la cordée sans pouvoir communiquer, pas très agréable comme moment...
 
Il m'indique alors le cairn que j'ai raté et on finit la voie ! Amandine couine pour la forme sur le dernier panza, le franchit avec les genoux ("tiens, j'aurai pas les genoux bleux pour une fois après un we escalade. Ah ben si en fait"). Allez petite photo au sommet du Pison. 
 
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On attaque la descente, la nuit ne va pas être loin encore une fois, cette petite blague nous a couté 2 heures... Message de Niko sur le portable : "C'est vous que je vois au sommet du Pison, qu'est ce que vous avez branlé ?". "Euh, je t'expliquerai, mais t'inquiète tout va bien".
Descente efficace et sans encombre elle... 
Ah tiens, belles les couleurs du soir... Niko a eu le temps de faire les 3 premieres longueurs de l'Adamello avec la team base jump, de prendre les bières de récup, de ranger le coffre et de nous attendre en bas de la voie de descente...
 
 
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  Finalement, on a bien fait de tarder un peu (!) et on est récompensé par 2 départs en base jump du haut de la viscera. Impressionnant !

 

 

 

 

 

its raining men !

 

  Bière de célébration au Puro, allez il est déjà 18H00 c'est l'heure de rentrer.

Sur le chemin du retour Amandine nous explique qu'elle aurait dû accueillir ses parents ce soir même. Mais elle les a prévenus qu'elle risquait de ne pas rentrer très tôt. Texto qui lui apprend qu'ils sont déjà dans le train. Ah, un message a du mal passer... Explication, et les parents changent de train, retour maison ! On parvient à déposer Amandine à la gare de Pau avant le dernier train vers toulouse,  nickel ! Retour à la maison tranquille pour les trois bordelais...

Quand est ce qu'on y retourne pour les plans A ???? 

 

Topos :

Dans le topo les pictogrammes ne sont pas très engageants... mais la voie a été ré équipée depuis (sur équipée ???). Elle constitue un itinéraire abordable est peu exposé ! Idéal pour pour une reprise.

Remonter jusqu'au sommet de la Visera. Tirer à droite sur la ligne de crête (quelques cairns). Un petit rappel (10m) permet de rejoindre le mallo suivant. Depuis son sommets basculer en direction du Pison. Un gros maillon sur arbuste cablé permet de tirer un rappel (60m !). Ne pas louper le relais intermédiaire sur 2 beaux rings !. Attention caillou vraiment pourri sur la descent : ça arrose pas mal les rappels du Pison :-(